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Les contes du Djurdjura
Un précieux testament à préserver
Publié dans Info Soir le 04 - 01 - 2007

Patrimoine n «Que mon conte soit beau et se déroule comme un fil». C'est par cette formule magique que les narratrices des chaumières du Djurdjura entament leurs contes féeriques.
Durant les longues et glaciales soirées hivernales, les membres de la famille se rassemblent autour de l'âtre traditionnel kanoun, où pétillent joyeusement les flammes d'un feu de bois. Au milieu de la ronde, la narratrice se fait souvent prier par les enfants, avant de se résoudre à raconter une histoire.
Installée dans ce décor convivial et enchanteur, subtilement décrit dans le conte A Vava Inouva mis en musique par le chanteur Idir, la narratrice se met à dérouler son récit dans un silence quasi religieux, comme pour boire chaque mot sortant de sa bouche. Elle commence d'abord par fermer les yeux, comme dans une séance d'hypnose, pour mieux envoûter son auditoire et lui faire partager les aventures épiques de ses personnages fabuleux, racontées sur un ton théâtral, judicieusement appuyé par des gestes adaptés aux différentes situations de l'aventure, en maintenant le suspense jusqu'au dénouement final, mais toujours reconduit à raconter d'autres contes. Le même scénario se répète jusqu'à ce que le sommeil s'empare des enfants.
«Il était une fois dans une contrée lointaine…», c'est par cette formule incantatoire et standard que sont entamés tous les récits de Na Malha, dont la trame est fondée sur une vision manichéenne des choses de la vie, opposant le bien au mal, le bon au méchant, l'avare au généreux, le fidèle au traître, le courageux au poltron, le riche au pauvre, et autres antagonismes émaillant les contes et légendes populaires, où la vertu et la justice finissent toujours par triompher sur le vice et l'abus, sous toutes leurs formes.
La vache des orphelins, le grain magique, le roi chauve, Loundja, fille de l'ogresse, la marâtre et l'orphelin,le chasseur et les concubines sont parmi les contes du terroir qui ont survécu aux aléas de l'oralité, en traversant les âges grâce à ces gardiennes de la mémoire collective, qui continuent de lutter contre diverses formes d'acculturation pour préserver ce legs culturel, s'amenuisant de plus en plus face à la concurrence que lui imposent les moyens modernes de divertissement.
Ce combat inégal risque, à terme, d'emporter des pans entiers de ce patrimoine immatériel, si le livre, le cinéma, la télévision, le théâtre, la chanson et autres supports médiatiques tardent à venir à sa rescousse, sachant que les pédagogues sont unanimes à admettre que le conte constitue un moyen didactique idéal pour l'apprentissage de toute langue maternelle.


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