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Cela s'est passe un jour : Aventures, drames et passions célèbres
L'usine à tuer du Dr Petiot (29e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 03 - 2007

Résumé de la 28e partie n La Gestapo tend un piège au docteur Eugène, alias docteur Petiot, que l'on croit responsable d'un réseau d'évasion... L'appât disparaît sans que le réseau soit éventé.
D'autres personnes ont disparu, avant Dreyfus, et d'autres ont encore disparu après lui. Des juifs surtout : Paul-Léon Breuberger, les frères Knellers, la famille Wolf, Joseph Piereschi, accompagné de sa maîtresse, Joséphine-Aimée Grippay... Il y a aussi des patients, qui entrent dans le cabinet de la rue Caumartin et que l'on ne revoit plus. C'est le cas de Denise Hautin, une jeune femme qui venait de se marier et qui est allée le retrouver pour se faire avorter. L'avortement a-t-il mal tourné ou alors, Petiot l'a-t-il tuée intentionnellement ? On ne le saura pas : elle n'a plus jamais été revue !
Un autre service de la Gestapo finit par s'intéresser au réseau. Il s'agit de la section VI, dirigé par Friedrich Berger et chargé de la lutte contre la Résistance. En fait, il s'agit d'un réseau rival de celui de Jodkum, et c'est par hasard, et non informé par son collègue, que Berger a appris l'existence du réseau d'évasion du «docteur Eugène». Les disparitions commencent à devenir nombreuses à Paris, et certaines des personnes, parties sans laisser de traces, ne sont pas des inconnus. Berger va choisir la même méthode que Jodkum pour parvenir au docteur Jodkum : un appât.
Il ne choisit pas comme son collègue un prisonnier juif mais un homme de main, en qui il peut avoir confiance.
L'appât, Charles Beretta, était, avant la guerre, dans la Légion étrangère. Espion à la solde des Allemands, il a été démasqué, arrêté et condamné à mort. L'exécution allait avoir lieu quand Paris a été envahi. Les allemands le font libérer et l'occupent à infiltrer les groupes de résistants français.
Le 21 mai 1943, Beretta rencontre Fourier dans un café.
— Je suis un résistant, lui dit-il, les Allemands m'ont repéré et ne vont pas tarder à m'arrêter si je reste à Paris. Je veux rallier la France Libre !
— C'est possible, dit Fourier, qui mord à l'appât.
— Dites moi combien cela va me coûter...
Fourier est embarrassé.
— Vous savez, ce n'est pas pour moi ni le docteur Eugène, mais c'est pour les frais et les passeurs. Mais on tiendra compte du fait que vous êtes de la Résistance. Cela ne vous coûtera que 50 000 francs.
Beretta sort alors son revolver.
— Gestapo, je vous arrête.
Raoul Fourier est aussitôt conduit au siège de la Gestapo où il est torturé. Il n'oppose pas une grande résistance et donne le nom et l'adresse de Petiot.
Peu après, des coups violents sont donnés à la porte du domicile du docteur Petiot.
— Police.
Il est arrêté et conduit sans ménagement au siège de la Gestapo où il est livré à Friedrich Berger. (à suivre...)


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