Dès l'occupation de Tiaret, les Français entreprennent la construction d'un campement militaire sur la partie du site occupé par des ruines romaines. D'ailleurs, les pierres de ces dernières, allaient servir à l'érection des remparts et des bâtiments, ce qui explique leur disparition. Des civils s'installent dans le campement, d'abord placé sous l'autorité militaire, puis transformé en commissariat civil, avant de devenir, en 1869, commune de fait et comprenait, à la fin du XIXe siècle, une partie dite haute, avec des remparts, des bâtiments militaires, des maisons, des magasins, des cafés et bains maures, et une partie dite basse, avec des constructions modernes et de beaux jardins, qui formeront la «ville européenne». L'ancienne, étant réservée aux musulmans. Tiaret est la forme arabisée du berbère tihert ou, selon certains dialectes, tahart, qui signifie «La Lionne». Selon les sources ibadhites, le site de la ville était occupé par une grande forêt habitée par des lions. Il fallait, pour dégager une aire, brûler la forêt. Un crieur a alors appelé les fauves à quitter les lieux. Pendant trois jours, on a vu des lions, transportant dans leurs gueules, leurs petits, sortir de la forêt et aller s'installer ailleurs.