Résumé de la 2e partie n Hans Andersen est pauvre et chétif, mais il se délecte des contes que, chaque soir, son père lui raconte. Il est également passionné de théâtre. Il fabrique des marionnettes et monte des spectacles qu'il joue d'abord pour son père et sa mère, puis pour ses petits camarades. Ceux-ci cessent de se moquer de lui et même commencent à l'admirer. Mais un jour, il confie à une petite fille, dont il est épris, que ce sont des voix qui lui dictent ses pièces : la fille divulgue le secret et la rumeur fait courir le bruit qu'il est fou : «Il entend des voix comme son grand-père, il est fou ! Il est fou !» Le petit retourne à sa solitude. Surtout que son père, leurré par les campagnes napoléoniennes, s'est engagé dans la Grande armée. Tombé malade, il revient chez lui en 1816. Il est épuisé et perd rapidement les dernières forces qui lui restent. Avant de mourir, sa dernière pensée est pour son fils : «Je t'en supplie, dit-il à sa femme, laisse Hans suivre sa vocation, laisse-le faire ce qu'il veut dans sa vie même si ses projets te paraissent sots !» Hans va souffrir de la perte de ce père qui l'aimait tellement et savait l'écouter. Sa mère doit faire des ménages pour vivre ; son caractère se dégrade, elle s'adonne à la boisson. Elle ne tarde pas à se remarier avec un autre cordonnier et, sans doute, poussé par son nouveau mari, elle met son fils en apprentissage : cordonnerie, menuiserie… Le jeune garçon est pris en charge par la femme du pasteur, qui lui apprend à lire et lui prête des livres, notamment les œuvres de Shakespeare qui le passionnent. Il écrit des poèmes et des tragédies mettant en scène des rois, des princes et des héros. Selon les témoignages de l'époque, il parlait beaucoup, mais il s'embrouillait dans ses phrases de sorte que peu de personnes pouvaient le suivre. Il finit par s'en apercevoir et se croyait poursuivi par la malédiction. «C'est sûr, se disait-il, je finirai fou comme grand-père !» Mais il se trompe car il n'est pas fou : au contraire, c'est un jeune homme lucide et intelligent dont le génie ne demande qu'à s'exprimer. Le jeune garçon a un autre don : sa voix. Un jour, alors qu'il se trouve seul au bord d'une rivière, il se met à chanter. Un colonel à la retraite qui passait par là l'entend et s'émerveille. Il va aussitôt retrouver sa mère et lui propose de le présenter au prince-gouverneur, le futur roi du Danemark, Christian VIII. «Le prince reconnaîtra certainement les talents de cet enfant et l'aidera à les développer !» Une fée se pencherai-elle enfin sur le petit Hans ? La gloire et la célébrité vont-elles sonner à sa porte ? Il part donc voir le prince-gouverneur qui l'accueille dans son palais. Il écoute attentivement le jeune homme et lui dit : «Mon jeune ami, vous n'êtes pas fait pour chanter !» Il l'encourage néanmoins à suivre un stage de tourneur et à se lancer dans la vie active. «C'est ce que vous avez de mieux à faire !», lui dit-il. Il ne pense même pas à montrer ses poésies et ses pièces dramatiques. (à suivre...)
