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Le destin et les hommes…
Publié dans Info Soir le 03 - 06 - 2007

Acharnement n Les chérubins grandissent à vue d'œil. Le sourire se redessine sur les lèvres des orphelins. Jusqu'au jour où une main est venue disperser les morceaux recollés dans la douleur.
Ali Oumira ne sait par où com mencer. Devant le mur en parpaing qui l'empêche même de voir ce qui fut son jardin, il éclate en sanglots. «Seule ma foi en Dieu m'empêche de commettre l'irréparable.» Il n'en peut plus. C'est dire si la énième épreuve qu'il vient de subir l'a marqué profondément.
A jamais. «Enième», car ce quinquagénaire en a vu d'autres. La vie ne l'a pas gâté. Loin s'en faut. En 1993, il a dû enterrer son frère aîné. Un adjudant-chef de la gendarmerie assassiné au plus fort de l'agitation terroriste. Le défunt a laissé derrière lui une veuve et 5 enfants en bas âge. «La famille, c'est sacré…», répète-t-il.
Armé de courage, il prend en charge la progéniture du disparu sans rechigner. La vie n'étant pas un long fleuve tranquille, elle lui réserve une autre mauvaise surprise. En 1997, c'est au tour du cadet de la famille de connaître le sort de son aîné. Il meurt à 26 ans dans un accident de travail sur un chantier non loin de la maison familiale, à la résidence d'Etat de Club des Pins. Il laisse lui aussi une veuve et 3 orphelins. Sid-Ali, comme on l'appelle dans tout Chéraga, est désormais seul au monde. Sans le vouloir assurément, il se retrouve père de trois familles.
Sans oublier la nonagénaire mère. Même peiné, ulcéré, meurtri par la disparition de ses deux frères, il garde la tête suffisamment froide pour affronter la vie et ses vicissitudes. Il couve ses enfants, sa femme, ainsi que les veuves et les orphelins de la même autorité, de la même affection. Quoique de condition sociale modeste (il est simple directeur commercial dans une entreprise privée), il trouve la force de tirer son épingle du jeu. Habitant de surcroît un domaine agricole, la famille s'adonne à de menus travaux des champs qui lui permettent de joindre les deux bouts. «Ma mère, se rappelle le courageux bonhomme avec une pointe de nostalgie, engraissait une vingtaine de moutons…» Plutôt bien que mal, la famille s'en sort. Le courage et la foi de Sid-Ali y sont certainement pour quelque chose. Les chérubins grandissent à vue d'œil. Le sourire se redessine sur les lèvres des orphelins.
Le ton dans la demeure familiale est plutôt à l'émulation entre les frères, sœurs, cousins et cousines qui rivalisent de prouesses scolaires. Comme toujours, la vie a fini par reprendre son petit bonhomme de chemin. Le plus dur semble faire partie du passé. Mais c'était compter sans l'acharnement du destin. Et des hommes. En cette fatidique nuit du 14 octobre 2006 – deux jours avant la fameuse nuit du… destin –, une main est venue disperser les morceaux recollés dans la douleur. Le malheureux Sid-Ali est abattu.
Il a tout perdu. «Un demi-siècle de labeur…»
que lui reste-t-il aujourd'hui ? Suffisamment de force pour soulever un porte-documents et de courage pour crier sa colère sur tous les toits…


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