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Histoires vraies
Ce fou de Wilson (2e partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 11 - 2003

Résumé de la 1re partie C?est la première fois, en cinq ans de professorat, que James Broock Wilson pénètre dans le sanctuaire des profs. Et c?est la première fois qu?il élève la voix pour s?adresser à qui que ce soit.
Nickols est président depuis vingt ans. Il se targue de diriger une université où règne le calme, et où les agitations du monde extérieur ne pénètrent pas. Il le croit sincèrement, et il considère que les deux mille élèves qui la fréquentent sont bâtis sur le modèle de ses propres enfants. Tête bien pleine, cheveux gras, dents saines, et Américains bon teint. C?est-à-dire de préférence Blancs et de préférence conservateurs.
Derrière lui, son adjoint Maxwell, professeur de sociologie. Un petit homme sévère, d?une culture et d?une intelligence redoutables.
Wilson agite nerveusement un énorme mouchoir à carreaux, s?essuie le visage, se mouche et reprend son souffle : «Monsieur Nickols, les conventions sont des cailloux que les hommes déposent sur leur chemin, afin de buter dessus. Ils feraient mieux de faire comme les enfants et de jouer avec les cailloux.
? Très intéressant, Wilson. Si c?est là l?essentiel de votre cours de psychologie, plus rien ne m?étonne ! Mais nous en reparlerons plus tard.
? Oh ! non. Oh ! non, monsieur le président, nous allons en parler tout de suite. La mort n?attend pas, elle. Elle est en train de rôder autour du petit Edward, mon élève, le vôtre,monsieur Maxwell !».
Maxwell, prudemment, passe une tête derrière le large dos du président, et se permet un commentaire : «Le petit Edward est un cancre de la pire espèce, si je puis me permettre, Wilson. Vous ne pouvez pas le nier !
? Je ne nie jamais rien. Je ne suis pas comme vous, et je dis que les cancres ont le droit d?exister. Je dis que s?il y a un cancre, c?est à cause de vous. Parce que nous ne savons pas quoi leur enseigner. Cancre ! bon à rien, inutilisable, rebut de la société, niveau intellectuel déficient ; ce sont vos propres mots, professeur Maxwell, des mots qui tuent un gamin de vingt ans. Pour un sociologue, c?est un coup réussi ! Qui dit que le cancre ce n?est pas vous ? Qui dit que ce gamin n?a pas une autre vision de la société ? Qui dit que cette vision n?est pas respectable ?»
Cette fois, le président Nickols en a assez.
«Wilson, cette discussion est stupide. Nous étions en train de décider du sort de ce jeune homme, justement. Et je tiens à ce que la décision soit prise en toute objectivité. N?y mêlez pas d?éléments passionnels.
? Objectivité ? A deux ? Comment voulez-vous que l?objectivité de deux personnes représente la vraie objectivité ! Vous êtes d?accord tous les deux, vos opinions se confondent, et celles de mes collègues suivront la marche. Je récuse votre objectivité. Je lui apporte ma contradiction, et vous devez l?entendre ! Nous sommes dans un pays démocratique, où chacun a le droit de s?exprimer clairement. Quitte à se faire tuer par un soi-disant paranoïaque, en traversant la ville de Dallas !
? Professeur Wilson, vos opinions sur la mort du président Kennedy ne nous intéressent pas.
Vous gonflez démesurément le problème. Il s?agit de savoir si l?élève Edward peut être réintégré à l?université ou non. C?est tout. Et cette décision m?appartient !
? Je veux en parler aussi ! Vous ne m?en empêcherez pas, je ne quitterai pas ce bureau avant d?avoir exposé mes arguments. Edward n?est pas là pour le faire, et pour cause, hier soir, il s?est tiré une balle dans la tête avec ça !
? Comment avez-vous cette arme ?
? Peu importe, cette arme est une pièce à conviction, c?est un symbole, elle doit figurer aux débats. Vous ne pouvez pas parler d?Edward sans regarder en face ce joli jouet de mort que l?on vend dans toutes les armureries de la ville, en vente libre, à la disposition des fous, ou des désespérés. Alors posez-la sur votre bureau, asseyons-nous et parlons ! Parlons d?Edward avant qu?il ne meure à cause de vous !»
Bousculant le président Nickols, bousculant le professeur Maxwell, Wilson pénètre dans le bureau confortable du chef de l?université. Il pose ce revolver sur la table, bien en vue, sur le dossier de l?étudiant Edward, il s?essuie le front, desserre sa cravate et s?assoit dans un immense fauteuil de cuir, en annonçant : «La séance est ouverte !»
Ses deux adversaires hésitent, la petite secrétaire rousse fait un geste pour s?esquiver, mais le président la retient : «Jenny, vous prendrez note des déclarations du professeur Wilson, prenez un bloc, je veux un rapport détaillé, au mot près?» (à suivre...)


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