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Les raisons d'une saturation
Publié dans Info Soir le 08 - 07 - 2007

Renommée n «Oui, j'étais prête à passer la nuit par terre, à partager un lit et je ne sais quoi encore. L'essentiel pour moi est d'accoucher à Beni Messous et nulle part ailleurs.»
Comment le service maternité du CHU de Beni Messous en est-il arrivé à subir une affluence largement au-delà de ses capacités réelles ? Les employés et les responsables y vont de leurs explications et notre discussion avec quelques parturientes confirme en large partie leurs dires. D'abord le CHU dans son ensemble, et pas seulement le service maternité, jouit d'une bonne réputation quant à la prise en charge des patients, la compétence de ses médecins et l'amabilité de tout le personnel. «J'ai mis au monde tous mes enfants à Beni Messous et ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer d'hôpital», affirme une femme venue de Dergana, dans la banlieue Est d'Alger. Pourtant, lorsqu'elle s'est présentée au service des urgences, le personnel lui a clairement fait savoir qu'il n'y avait plus de place disponible et qu'elle devra partager son lit avec au moins une autre parturiente. «Mettez-la par terre s'il le faut», a rétorqué son mari. «Oui j'étais prête à passer la nuit par terre, à partager un lit et je ne sais quoi encore. L'essentiel pour moi est d'accoucher à Beni Messous et nulle part ailleurs. Ma santé ainsi que celle de mon enfant passent avant tout.»
La sentence de la bonne femme explique, à elle seule, l'affluence que connaît le service. De nombreuses autres parturientes interrogées abondent dans le même sens. Même les primipares, sur conseil de leur entourage, ont tenu à accoucher à Beni Messous, à l'image de Ouarda qui explique que c'est sa voisine qui lui a recommandé de venir ici.
D'autres ont atterri au CHU suite au refus d'autres hôpitaux ou cliniques de les prendre en charge. «Nous sommes d'abord allés à l'hôpital Parnet de Hussein Dey puis au CHU Mustapha et ensuite à El Biar. Partout on nous a signifié que c'était complet. A Beni Messous, enfin, le personnel n'a pas voulu me refouler bien qu'il n'y ait pas de place non plus», déclare une femme habitant la banlieue Est.
Elle n'est pas la seule dans ce cas. Soit par manque de place, soit parce qu'elles ne sont pas du secteur, plusieurs autres structures de santé refusent les parturientes. Seul le CHU de Beni Messous les accepte. «Nous ne refusons jamais de prendre en charge une patiente quelles que soient les circonstances. Notre conscience ne nous le permet pas. Même si nous n'avons plus de place, nous les acceptons quand même tout en les avertissant qu'elles devront partager un lit avec d'autres. Si nous faisions comme les autres, savez-vous ce qu'il adviendrait de ces femmes ? eh bien elles accoucheraient dans la rue tout simplement», nous dit le surveillant médical chef.
Pour lui, «refouler une femme sur le point d'accoucher est contraire aux règles de déontologie médicale et peut être considéré, aux yeux de la loi, comme non-assistance à personne en danger».
Celles qui en sont à leur première grossesse sont systématiquement dirigées ici du fait que plusieurs hôpitaux ne prennent pas le risque. «Seul l'hôpital de Beni Messous avec les moyens dont il dispose et son personnel qualifié peut vous prendre en charge», leur signifie-t-on à chaque fois.
Enfin, une sage-femme nous fait une confidence qui relève de l'invraisemblable. Selon elle, de nombreux parents souhaitent inscrire leurs enfants dans les APC des quartiers huppés des hauteurs de la capitale et évitent, de ce fait, les cliniques des quartiers populaires comme celle de Gué de Constantine par exemple.


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