Description n Du sommet d'un monticule, des centaines de litres d'eau «descendent» lentement vers le bassin situé tout en bas comme pour permettre à ceux qui les regardent de les apprécier longuement. Les dizaines de mètres qui séparent la RN 9 de la cascade de Kefrida ne veulent pas prendre fin ! C'est qu'il s'agit d'un chemin qui monte, monte, monte… Heureusement qu'il y a tous ces sapins et autres châtaigniers sauvages qui dégagent une fraîcheur sans pareil. Il est presque midi et les lieux grouillent de monde déjà. Biskra, Batna, Sétif, Constantine, Alger, Tizi Ouzou, les visiteurs y viennent de partout comme l'indiquent les plaques d'immatriculation de leurs véhicules. «Les gens commencent à affluer dès les premières heures de la matinée», nous signale un jeune habitant du coin. «Le site reste ainsi animé jusqu'à 21h», poursuit-t-il, et ce, au grand bonheur des jeunes du village Aït Idriss qui abrite la cascade ! Ils sont en effet les seuls à exploiter le site en vendant des appareils photo, des objets artisanaux, des figues de Barbarie, des sandwichs, du maïs, etc. Après quelque dix minutes de marche, on arrive à une vaste placette qui sert de parking. Un peu plus haut, des baraques construites à la hâte servent de restaurants et de fast-foods. Plus on avance, plus leur nombre augmente. Avant de se retrouver soudainement dans une sorte de tunnel formé justement par la succession de ces baraques. A l'intérieur, toute une panoplie d'objets sont proposés à la vente : cartes postales, bijoux, robes kabyles,etc. Le passage est si étroit qu'une longue file d'attente se forme en quelques minutes seulement. «Avancez, avancez», lancent certains du fond du «tunnel». Pour autant, les visiteurs sont nombreux à prendre le temps de se renseigner sur les prix des objets artisanaux surtout. «Mais où sont ces fameuses cascades ?», demande une jeune femme à son accompagnateur. «On y est», répond celui-ci. Sur ce, un paysage paradisiaque s'offre à nos yeux : du sommet d'un monticule, des centaines de litres d'eau «descendent» lentement vers le bassin situé tout en bas comme pour permettre à ceux qui les regardent de les apprécier longuement. Tout autour, des plantes et des arbres verdoyants se dressent comme pour protéger les jeunes et moins jeunes qui se baignent à l'intérieur du bassin des rayons du soleil. «Je n'ai jamais vu ça de ma vie», confie une femme d'un certain âge vêtue d'une robe kabyle. Et son fils d'une quarantaine d'années environ de faire remarquer : « Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de se retrouver dans un site pareil.» Devant la beauté des lieux, rares sont ceux qui résistent à l'envie d'immortaliser les moments passés ici avec leurs appareils photo et autres caméras.