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Homicide
Bordj El-Kiffan : un meurtre stupide
Publié dans Info Soir le 30 - 11 - 2003

Evénement Pour fêter la naissance de sa première fille, Mohamed 27 ans, se rend, seul, le 26 octobre 1999, dans un bar malfamé.
Arrivé sur les lieux vers 14 h, il consomme des boissons pendant six heures et à l?heure de la fermeture, il emporte une bouteille puis se rend dans un autre débit de boissons, situé à quelques mètres seulement du premier.
Il franchit le seuil du local géré par Saïd, qui, le voyant entrer avec des «provisions» achetées ailleurs, refuse de l?accueillir. Mohamed s?emporte. Une bagarre s?ensuit et Saïd chasse ses clients retardataires, Sid Ahmed, les frères Mourad et Karim ainsi que leur compagne Houria puis il ferme son débit craignant que les consommateurs ne reviennent lui chercher querelle. Il les épie depuis sa baraque. C?est que l?un d?eux, en l?occurrence Si Ahmed, organisait cette beuverie, accompagné de ses amis, pour fêter sa sortie de prison.
Mohamed lui se déplace vers un autre débit situé à quelques pas de celui de Saïd. Les autres le suivent. Il est 21 h et à cette heure précise Abderrahmane, le propriétaire ivre également, dîne en compagnie de sa femme et de ses 4 enfants. Son local n?est qu?un débarras aménagé pour la circonstance en débit de boissons. Il entend frapper violemment à la porte, il l?entrebâille et aperçoit le groupe et comprend qu?il s?agit de clients. Il refuse de les recevoir et leur claque la porte au nez.
Les frères et leur compagne s?éloignent alors que Mohamed tente de défoncer la porte à coups de pied et de poing.
Cette provocation enrage Abderrahmane qui revient armé d?un couteau de cuisine. Son adversaire, plus agile, tire le sien de sa poche et pique Abderrahmane à la jambe.
Ce dernier plie genou, se relève et une bagarre s?ensuivit, Sid Ahmed tente de séparer les antagonistes. Peine perdue, car Abderrahmane s?effondre. Mohamed s?assoit sur sa poitrine et le poignarde à la tête et au cou.
Ameuté par les cris, un jeune voisin court prévenir l?épouse de Abderrahmane que Mohamed s?acharne à coups de couteau sur son mari. Malika se saisit d?une bouteille et vole au secours de son époux. Elle frappe Mohamed à la tête. À ce moment-là Sid Ahmed recule, sachant qu?il ne peut plus rien ni pour la victime ni pour le meurtrier. Cependant étant donné la déclaration de Malika et de celle de l?adolescent qui l?avait alertée, il est accusé d?homicide volontaire. Tout autant que Mohamed.
14 mois après ces faits en décembre 2000 Mohamed et Sid Ahmed, qui sont accusés d?homicide volontaire, Mourad, Karim et Houria de non-assistance à personne en danger, comparaissaient devant la cour criminelle d?Alger, laquelle, après délibération, inflige une peine de 20 ans de réclusion criminelle à Mohamed, dix-huit mois avec sursis pour les trois amis de Sid Ahmed qui bénéficie de relaxe faute de preuves.
Tout autant que le condamné, le représentant du ministère public casse le jugement auprès de la cour suprême, effaçant ainsi les premières décisions du dossier.
Le groupe comparaît une deuxième fois en audience criminelle en date du 22 novembre 2003. Houria ne répond pas à l?appel du président, les quatre autres sont présents au box des accusés.
Les débats se déroulent de la même façon que le premier procès chacun campant sur ses positions.
Tant pour les accusés que pour les témoins et la représentante de la partie civile, Malika tente à nouveau d?enfoncer Sid Ahmed, prétendant qu?à quelques jours du procès, celui-ci lui rendit visite l?implorant de changer ses déclarations.
«Comment le ferais-je alors que lui aussi brandissait son couteau, avant de toucher mon défunt mari à la jambe ?», dit-elle devant la cour.
Sur les lieux du crime, les enquêteurs ne ramassent que deux couteaux, celui de la victime et celui du meurtrier, et à leur arrivée, Sid Ahmed n?était pas encore rentré chez lui, il fut arrêté le premier. Malika jure que son mari encore agonisant, lui avait dit que tous les deux s?étaient acharnés sur lui.
Démentie cependant par Saïd qui fait serment que Sid Ahmed ne portait aucune arme. Mohamed déclare, lui, que, dans son état second, il piquait sa victime à l?aveuglette, mais sans aucune intention de la tuer et ne cherchait qu?à se défendre. Mourad et Karim affirment, de leur côté, qu?au moment de la rixe, ils se trouvaient à plus de cinquante mètres du lieu.
L?avocat général insiste sur le fait que Mohamed a agi avec l?intention de tuer et que Sid Ahmed a pris part à ce meurtre, comme affirmé par l?épouse du défunt. À la fin de son intervention, il requiert la perpétuité à l?encontre des deux meurtriers et une peine de deux ans d?emprisonnement pour les deux autres.
L?avocat de Sid Ahmed succédant à l?accusation dira que son client n?a rien à voir dans ce meurtre et qu?il n?avait aucune arme sur lui et demande donc la relaxe de son client.
Son confrère, qui défend Mohamed, insiste sur le fait que son client n?a fait que se défendre et que donc il ne s?agit aucunement d?un homicide volontaire.
A la fin des délibérations la peine est commuée de 20 ans à 10 ans de réclusion criminelle, lors que Sid Ahmed, sans charge retenue contre lui, bénéficie de l?acquittement.
Les autres écopent de leurs peines premières.


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