Résumé de la 12e partie n Assia a cru avoir un moment d'intimité avec le docteur Mourad, mais le docteur Nadia est arrivée et elle a brisé le charme. Elle est restée seule un moment dans le cabinet, étouffant de rage. «Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible !» Elle était sûre que si elle n'était pas arrivée, il serait venu vers elle et l'aurait prise dans ses bars. Même si jusque-là, il n'avait pas de sentiment pour elle, elle a su, en minaudant, le faire vibrer. Elle connaît les hommes – ou du moins, comme toutes les femmes, elle croit les connaître – il suffit d'un regard, d'un geste, pour les faire tomber... Une infirmière entre dans le cabinet : c'est celle qui, la dernière fois, lui a parlé du docteur Nadia. — Que fais-tu là, toi ? — J'étais en consultation avec le docteur Mourad ! — Il a commencé ses consultations ? s'étonne l'infirmière. — Oui... Elle lui montre l'ordonnance. — Il va revenir m'expliquer des choses, dit Assia. L'infirmière hausse les épaules. — Je ne pense pas qu'il revienne... Il est avec sa dulcinée ! — Cette... cette chipie ! L'infirmière la regarde avec surprise. Assia regrette déjà de s'être laissée aller. — Je m'excuse... — Fais attention que le docteur ne t'entende pas parler de la sorte de son amie... — C'est son amie ? gémit Assia. — Je crois qu'ils ne vont pas tarder à annoncer leurs fiançailles ! — Mais ce n'est pas la femme qui lui convient ! — C'est peut-être toi qui lui conviens ? dit l'infirmière. Elle se reprend devant l'air désespéré de Assia. — Je crois que tu as un faible pour le docteur, mais je préfère t'avertir, il a fait son choix ! Assia se lève. —Tu n'attends pas qu'il revienne ? demande l'infirmière. — Non ! Elle quitte le cabinet. Elle va gagner la sortie quand elle se ravise : elle veut aller voir ce qu'ils sont en train de faire. Elle va jusqu'à la cafétéria et, de la porte, elle les cherche du regard. Ils sont assis, dans un coin, en tête à tête. «ah, la vaurienne !» Pour elle, bien sûr, Mourad n'est en rien responsable de ce qui se passe. C'est elle, le docteur Nadia, qui est la cause de son malheur. «Mais tu ne perds rien pour attendre, se dit-elle, je ferai tout pour te séparer de lui ! que tu le veuilles ou non, Mourad est à moi !» Elle tourne les talons. La vengeance est en marche ! (à suivre...)
