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Histoires vraies
La bague (1re partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 11 - 2007

Cette histoire commence en pleine guerre de l'ex-Congo belge. Les Blancs isolés dans les plantations fuient en essayant de passer inaperçus à travers la forêt. Certains parviendront aux points de rassemblement. D'autres, moins heureux, finiront dans un fourré et leurs cadavres gonflés par la chaleur seront dévorés par les animaux sauvages.
Michel Gampenon et sa femme Isabelle profitent du jour levant pour se glisser le long d'une piste étroite parmi les arbres géants. Ils portent chacun une valise avec les biens les plus précieux de la famille. Mais, pour l'instant, ce qu'il faut sauver, c'est leur vie. «Normalement, dans une heure on devrait arriver au poste militaire. Courage !»
Isabelle ne desserre pas les dents. Elle tient sa valise d'une main et de l'autre, elle se cramponne à celle de Véronique, leur fillette de sept ans.
— Maman, regarde, le monsieur là ! Tu crois qu'il dort ?
Isabelle sait que les messieurs ne dorment pas au bord des pistes forestières :
— Non, Véro ! Il ne dort pas... Il est mort !
D'ailleurs le cadavre n'a plus que la moitié de son visage... Michel, le fusil à la main, s'approche du malheureux :
— Il n'aura plus peur de rien, pauvre gars !
Véronique observe le corps. Ses parents n'ont plus la force de l'éloigner de ces visions macabres. On ne peut pas traverser un pays en révolution en regardant les nuages...
— Maman, tu as vu. Il a une jolie bague, le monsieur !
A l'annulaire droit du cadavre, un bijou brille dans la pénombre du fourré. Michel dit :
— Tu as l'œil, ma poule. C'est vrai que c'est une belle bague !
Isabelle marche déjà en avant-garde. Elle dit, d'un ton suppliant :
— Michel ! Pressons-nous, j'ai peur !
Michel Gampenon répond :
— On ne peut pas laisser ce cadavre avec une aussi belle bague au doigt. Je la prends !
— Tu es fou! Détrousser un mort ! Ça porte malheur ! Laisse-lui sa bague ! D'ailleurs, elle me fait une drôle d'impression !
— Mais non. C'est peut-être cette bague qui permettra d'identifier ce pauvre type ! Et puis, elle est si belle ! Ça serait dommage de la laisser à ces sauvages !
Il réfléchit un moment :
— C'est quand même curieux qu'ils lui aient laissé ce bijou ! Ça a l'air d'être de l'or.
Bizarre !
C'est ainsi que Michel Gampenon devient propriétaire de la bague. Il la glisse dans sa poche et l'oublie jusqu'au moment où l'avion qui les ramène en Belgique décolle :
— Tiens, la bague ! Regarde, Isabelle. Ça représente un serpent ! Un cobra à coIlerette. Je n'y connais pas grand-chose mais ça a l'air plutôt ancien. Ça me rappelle vaguement... l'Egypte.
Michel trouve que la bague fait très bien à son doigt, il l'enfile à sa main droite et n'y pense plus. Sa famille et lui parviennent sains et saufs à Bruxelles. Enfin, ils semblent être sains et saufs. Ils ont échappé au massacre. Mais Michel meurt brutalement d'une maladie mystérieuse que personne n'est capable de diagnostiquer.
Quelques semaines plus tard, Isabelle retrouve le serpent d'or parmi les affaires de son mari. Elle le lui a enlevé avant la mise en bière.
— Ce bijou me donne la chair de poule.
Le jour même, elle va le vendre à M. Moshewitz qui tient la petite bijouterie antiquaire au coin de la rue. Mais la bague ne va pas très loin :
— Isabelle, regarde ! Je viens de faire une affaire superbe ! J'ai trouvé une bague en or magnifique chez ton petit brocanteur.
Celui qui parle ainsi, c'est Frédéric Larminier, le propre beau-frère d'Isabelle Gampenon.
— Tu l'as achetée ! Je t'en prie ! C'est moi qui l'ai vendue. Michel l'a trouvée sur un cadavre et je suis persuadée que c'est cette bague qui l'a tué ! (à suivre...)


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