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Reportage / SNTF
Virée à bord de l'autorail
Publié dans Info Soir le 31 - 01 - 2008

Changement n Confort, esthétique, vitesse et sécurité… autant d'arguments avancés par les responsables de la Société nationale des chemins de fer (Sntf) pour mettre en valeur l'autorail.
«Nos conditions de travail vont changer», se réjouit Abdelkader Talaourar, chef de traction principal, formateur et instructeur à la Sntf, en clair, le chauffeur. «Moins de nuisances sonores, plus de sécurité grâce au système de double freinage, une conduite assistée par ordinateur de bord (le Sicas). Bref, notre travail devient moins fatigant», explique-t-il. A la source du ravissement de M. Talaourar, il y a le nouvel autorail intervilles. Moderne, avec ses systèmes d'ouverture automatique des portières et son système de climatisation. Confortable grâce à ses 199 places assises, ses toilettes accessibles aux handicapés, ses sièges en toile et le calme intérieur. Rapide avec sa vitesse de 160 km/h, mais qui sera réduite en Algérie à 140 km/h à cause du tracé des rails. Et esthétiquement beau, ce train répond «aux spécifications de l'Union internationale des chemins de fer en intégrant quelques spécificités locales, comme la résistance des vitres», atteste Ali Leulmi, directeur général adjoint de la Sntf. Pour la présentation de ce nouveau moyen de transport qui vient «changer totalement l'univers du rail en Algérie», comme le précise un communiqué de la Sntf, les journalistes ont été conviés à effectuer un voyage inaugural à bord de la «merveille». Le train stationné a tout pour attirer. «Puis-je visiter le train ?», demande gentiment un citoyen rongé par la curiosité. «Monsieur, ce train est fait pour vous», lui répond un agent de la Sntf.
Départ : 10 h tapantes de la gare de l'Agha à Alger. Un départ tout en douceur. Pas de secousses brusques, pas de nuisances sonores importantes. On flotte sur des rails.
L'intérieur ressemble à ce qu'on voit à la télévision. Ces trains européens qui font rêver, tel le TGV français. Des sièges en toile bleue avec des motifs en couleurs de deux places, orientés de telle sorte qu'ils se font face au milieu du wagon avec une table modulable pour les quatre places du centre, sont disposés en deux rangées sur la longueur du wagon. Des prises sont même prévues pour la connexion Internet, mais «cette culture n'est pas encore pleinement entrée dans notre société», regrette un agent de la Sntf. Au départ, le train allait à une vitesse réduite. «Aux abords des sites urbains, on ne peut pas aller vite», explique le chef de traction. Mais, une fois arrivé à hauteur de Baba Ali, le train a montré toutes ses capacités. Les 140 km/h ont été atteints à 10h 11. Les journalistes ont été invités dans la cabine de «pilotage» pour constater de visu la vitesse. Les flashs des photographes ont alors crépité pour immortaliser l'instant où le tableau de bord affichait 142 km/h. «Sur ce trajet, seul le tronçon Baba Ali-Birtouta permet d'atteindre la vitesse maximale», informera Mme Mahioute, directrice de matériel au sein de la Sntf.
Arrivée à la gare de Blida : 10h 29, les portières s'ouvrent et le train reste immobilisé une vingtaine de minutes. Retour vers Alger à 11h 00, arrivée à la gare de l'Agha 11h 30.
La traversée fut un plaisir, si ce n'est le contraste entre ce bijou de confort et de technologie et les bidonvilles qui longent les voies ferrées.
Lignes et tarifs l L'autorail est un train intervilles, destiné à assurer le transport des voyageurs. La première ligne sera opérationnelle à partir de la mi-février. Elle reliera Oran à Tlemcen. La deuxième concernera la ligne Alger-Sétif, mais la date de sa mise en circulation n'est pas encore fixée. Cela dit, d'ici à la fin 2008 (en novembre), 17 autorails circuleront sur les voies ferrées. «Ils ont tous été réceptionnés», affirme M. Leulmi. Concernant les trains électriques qui desserviront la banlieue d'Alger ; 14 rames seront opérationnelles au mois d'octobre et 18 autres fin 2008. Pour 2009, le premier trimestre verra la réception de 29 rames. A la fin de la même année, 47 autres viendront s'ajouter. En tout, à la fin 2010, l'Algérie sera dotée de 64 rames électriques. Une trentaine de trains de grandes lignes sont également attendus. Ces apports sont faits pour concrétiser les objectifs de la Sntf qui prévoit 80 millions de voyageurs en 2010 et 120 millions à l'horizon 2015. Sachant qu'actuellement, le nombre de voyageurs est de 28 millions par an. Pour ce qui est des tarifs des billets et de la billetterie, le directeur général adjoint de la Sntf rassure en disant que le prix ne sera pas beaucoup plus élevé que l'actuel. «L'évolution (des tarifs) ne sera pas plus forte. Le prix sera compensé par l'Etat et la Sntf à hauteur de 40%», renseigne-t-il. Ce qui mènera M. Leulmi à dire que l'amortissement des investissements par la société ferroviaire, ne pourra se faire qu'à long terme «sur 20 ans» précisant que la société a acquis ces équipements grâce à un prêt du Trésor public à très faible taux d'intérêt.
Un train confortable et sécurisé l «Nous voulons faire beau pour changer la culture», déclare M. Leulmi, directeur général adjoint de la Sntf, pour répondre à une question relative à l'incivisme de certains énergumènes qui risquent de détériorer les équipements du nouveau train. «On espère que la beauté du train va pousser les usagers à avoir un comportement plus civilisé», renchérit Mme Mahioute. Si pour certains, ses déclarations sont trop optimistes – sachant que l'année dernière 340 jets de pierres ont touché 134 personnes et que 158 accidents liés au fait de traverser des voies ont fait 21 tués et 70 blessés – l'on arrive plus aisément à comprendre l'importance de ce débat. «Il existe pas mal de mesures prises en concertation avec les autorités locales et les services de sécurité pour pallier les défaillances sécuritaires relatives aux constructions illicites à proximité des voies ferrées et toutes sortes d'agressions. D'ailleurs, un service de sûreté et de surveillance, doté de pouvoir de police sera créé pour assurer la sécurité des rames et des gares», informe M. Leulmi. Pour ce qui est de l'autorail, des vitres en polycarbonate, «le même vitrage utilisé pour les véhicules de police», de 8 mm d'épaisseur, ont été exigées à la firme espagnole CAF qui a construit le train. En sus, le système de fermeture automatique des portières constitue un autre garant de la sécurité des passagers. En cas d'obstacles, ces portières ne se ferment pas et, par conséquent, le train ne démarre pas. D'autres gages de sécurité sont également à citer. Comme par exemple le système de double freinage, ou celui dit «ange gardien du mécanicien». Ce système, le Sicas, est un ordinateur de bord qui diagnostique les pannes, émet des recommandations et vérifie la vigilance du conducteur qui doit à tout moment répondre aux sollicitations du système en appuyant sur un bouton, signe de présence et de concentration.


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