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Ils partent pour ne pas revenir
Les «harragas» de La Mecque
Publié dans Info Soir le 04 - 02 - 2008

Phénomène n Combien sont-ils, ces hadji un peu particulier qui forcent la main au destin pour effectuer, à moindre frais, le pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam ?
Combien sont-ils surtout à rester sur place, passant le reste de leur vie à attendre la mort pour être délivrés d'un monde devenu insupportable et mériter le Paradis parce que décédés à l'ombre de La Kaaba, dans la ville la plus sainte de l'Islam, La Mecque ?
Abdallah Tamine, conseiller et chargé de la communication auprès du ministère des Affaires religieuses, n'est pas surpris de la question et s'amuse même du terme de «harraga» quand il est accolé à celui de «hadj». Verbe pointu, expressions imagées, Abdallah Tamine déteste visiblement la langue de bois : «Harraga n'est peut-être pas le mot qui convient, disons hadji hébergés clandestinement.» Clandestinement, il y a déjà un lien avec celui qui embarque secrètement dans un container et vogue la galère. Tous les ans, une vingtaine de hadji algériens squattent la baâtha officielle et jouent aux parasites de la foi, mangeant et buvant aux frais de la princesse, dormant dans le lit des autres, réduisant leurs frais de pèlerinage au minimum incompressible, à savoir le billet d'avion. D'autres hadji font le pont, effectuent leur omra pendant le ramadan puis, pour ainsi dire en apnée, plongent à des profondeurs religieuses indicibles pour ressurgir en pleine cohue de pèlerinage. Imaginez 2,5 millions de pèlerins — chiffre officiel — se marchant sur les orteils. Forcément pour arriver plus vite, il leur arrive de fouler aux pieds quelques principes. Abdallah Tamine estime ces cas très peu nombreux, «une vingtaine». Les Algériens étaient 36 000 au cours du dernier pèlerinage. Les «harragas» représenteraient donc une quantité infinitésimale, epsilon pour ainsi dire. N'empêche. On est loin des principes de l'Islam. Surtout, si l'on prend le terme de «harraga» dans son acceptation large, comme dans «prendre le large». Les hadji harragas sont des experts du système D. En général, ce n'est pas la première fois qu'ils effectuent le pèlerinage. Ils sont donc parfaitement rodés. Le segment le plus difficile du hadj est celui entre Arafat, Muzdalifa et Minen. «Sur ce parcours, poursuit Abdallah Tamine, il n'y a pas d'hébergement hôtelier. Les pèlerins n'ont à leur disposition que des tentes ouvertes à tous les vents». L'aubaine. Même pas de portes à forcer. Les «hadji harragas» s'installent, dorment, se réveillent, se sustentent, engloutissent thé et café, reviennent se reposer. Ce n'est pas encore le Club Med mais les fraudeurs se consolent : d'autres ont payé pour un service et des biens qu'ils ont détournés.
Bien sûr, les hadji harragas sont de toutes les nationalités – 173 au dernier pèlerinage – et comme les quotas de hadj se font au prorata du nombre d'habitants du pays d'origine, on imagine sans peine le phénomène boule de neige dans ce pays plus habitué au vent de sable. En réalité, le nombre de hadji dépasse de loin le chiffre officiel et atteint les 5-6 millions. Comment, dans ces conditions de monstrueuse pagaille, reconnaître le bon hadj du mauvais, surtout que, revêtus de l'ihram, ces deux morceaux de tissus strictement identiques, chaque hadj semble être le clone de l'autre, que ces harragas sont des professionnels de la fraude, connaissant parfaitement les rouages du pèlerinage, ayant constitué depuis longtemps leurs réseaux, aussi à l'aise dans l'embrouille que dans la débrouille, ficelant leur vérité au plus près possible du vraisemblable pour se sortir, éventuellement, d'une mauvaise passe si jamais la police venait à les interroger.
l C'était il y a longtemps, en 1991. Les autorités saoudiennes étaient occupées avec la guerre du Golfe, la première, et n'avaient plus de temps à consacrer aux clandestins. Un pèlerin algérien – El-Hadj El-H'bib – vivait à l'ombre de la Kaaba depuis déjà un an. Il a raconté qu'il vivait de peu et pouvait se contenter de moins. C'était un beau vieillard, qui parlait le langage fleuri de la région de Mostaganem. Il était venu à La Mecque et n'avait plus voulu en repartir. Il avait trouvé là ce qu'il avait cherché toute sa vie, cette paix de l'esprit — cette spiritualité ? — qui, de nos jours, déserte si tragiquement les musulmans. Il n'était pas seul dans son cas. Ils étaient de toutes les nationalités, ces harragas de La Mecque ; venus d'Indonésie, du Kenya, d'Afghanistan, de Bosnie. En petits groupes ou isolément, ils se faufilaient entre les gouttes de la loi et des règlements ; embarqués, relâchés, revenant sur le pavé sitôt libérés, tissant d'invraisemblables réseaux avec des changeurs de monnaie, des concessionnaires de la climatisation, des franchisés d'hôtels cinq étoiles, vivant d'expédients, rendant de menus services, tolérés puis, de guerre lasse, admis. Supranationaux de la foi, de langues diverses mais parlant de la même voix, indifférents aux souffrances d'ici-bas ; anticipant, extatiques, les félicités à venir, ils attendent ce jour qui tarde où Allah les rappellerait dans l'au-delà, dans ces jardins promis où coulent des fleuves de lait et de miel, dans ce Kawthar béni qui rafraîchit des brûlures de la vie, loin du feu de l'Enfer aux mécréants promis.
Pèlerinage-2007
Le gouvernement évalue les conditions de séjour l Un conseil interministériel consacré à l'évaluation de la campagne de pèlerinage 2007, durant laquelle pas moins de 36 000 pèlerins algériens ont accompli le rite du pèlerinage aux Lieux Saints de l'Islam, s'est réuni, hier, sous la présidence du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Les rapports présentés par les différents opérateurs concernés ont mis en exergue les efforts consacrés à la préparation et au déroulement de cette campagne, qui sont des opérations particulièrement complexes eu égard aux facteurs endogènes et exogènes qui les conditionnent, a indiqué un communiqué repris hier par l'APS.
Ce dernier souligne que les actions engagées depuis le mois d'avril 2007 ont permis de mettre en place l'ensemble des dispositifs nécessaires pour assurer aux pèlerins les meilleures conditions de voyage et de séjour aux Lieux Saints. Le Conseil interministériel a, cependant, relevé, ajoute la même source, certaines insuffisances dans le dispositif organisationnel qui ont retenu l'attention des participants et ont fait l'objet d'un examen approfondi. A cet égard, et dans la perspective de la mise en place du nouvel office devant prendre en charge la gestion permanente de l'opération «Pèlerinage», le Chef du gouvernement a donné les directives nécessaires en vue d'introduire les améliorations dans la conduite de toutes les phases de ladite opération afin de garantir aux pèlerins algériens les meilleures conditions de prise en charge et de séjour aux Lieux Saints de l'Islam.


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