Position «Nous refusons de faire partie d?une course électoraliste à laquelle participeront les islamistes», c?est ce qu?a annoncé Hachemi Chérif. Hachemi Chérif trouve, d?ailleurs, que «ce n?est pas le nombre des candidats en lice qui donnera crédit à ces élections». Car, pour lui, «le processus qui les porte est biaisé de part en part pour ne profiter qu?à la reproduction du système rentier avec des risques aggravés de dérive néo-libérale islamo-conservatrice totalement opposée aux intérêts de la société». Le conférencier se dit choqué d?entendre «des appels à la transparence de la prochaine élection présidentielle qui n?est pas programmée pour le mois d?avril prochain, mais qui se tient depuis des mois, au sein même du FLN, et cela contre la volonté des forces démocratiques». Le premier responsable du MDS, qui a présenté un document contenant des propositions de sortie de crise, intitulé «Pour un changement démocratique moderne par la voie de la transition», est formel : «Les prochaines élections ne sont pas une issue à la crise dans laquelle se débat aujourd?hui l?Algérie, car elles ne permettront pas d?ouvrir la voie du changement.» Le Mouvement démocratique et social soutient, dans ce sens, que «la solution la plus pacifique de sortie de crise consiste à entrer dans une transition de changement pour éviter une aggravation de la crise que traverse le pays». Pour cela, le MDS propose «une reconstruction de l?Etat par la voie de la révolution qui consiste à disputer au système rentier son monopole économique pour le faire remplacer par la force du travail, mais aussi de renverser la place qu?occupent aujourd?hui les conservateurs islamistes au sein même du pouvoir.» Ce parti a, d?ailleurs, décidé de mener une campagne nationale et populaire pour faire connaître à l?opinion publique ses propositions sur «la transition de changement démocratique», mais aussi pour faire l?évaluation de la situation du pays. Une rencontre populaire est programmée, d?ailleurs, demain à partir de 10h à la Maison du peuple, à la Place du 1er-Mai, en hommage au patriote Mohamed Salami, assassiné le 19 décembre 1995. Ce rendez-vous sera, également, l?occasion d?ouvrir un débat autour de «la transition de changement démocratique».