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Le pourquoi d'un fléau
Publié dans Info Soir le 05 - 03 - 2008

Délit n La banalisation de la violence dans notre société a fini par fournir à ceux qui la pratiquent, de plus en plus de situations dans lesquelles ils peuvent invoquer la violence d'autrui pour justifier la leur, selon les spécialistes.
Selon Mme Houria Djaballah, enseignante à la faculté de psychologie d'Alger, cette situation fait que l'agresseur, obsédé par l'affirmation sans limite de sa virilité, est «renforcé positivement dans son acte, notamment par le silence de la victime et la réprobation dont elle fera l'objet de la part de la société.» Autant de facteurs qui font que l'agresseur récidivera autant de fois qu'il lui sera loisible de le faire.
La victime, quant à elle, blessée dans sa chair, atteinte dans son intégrité physique et morale, menacée par la réaction souvent hostile de l'entourage, ne parlera pas, ne portera pas plainte, car c'est toute la famille qui risque d'être éclaboussée. C'est, pourquoi, poursuit notre psychologue, «elle se repliera sur ce terrible et lourd secret, ce traumatisme indélébile qui la marquera toute sa vie.»
Face à tous ces préjugés sociaux et en l'absence de lieux d'expression, d'écoute et surtout de réparation psychologique, les victimes s'enferment dans leur silence et osent rarement porter leur affaire devant les tribunaux. Ces raisons et bien d'autres encore, note notre interlocutrice, font que le phénomène finit par avoir la peau dure.
Elle insiste, à cet effet, sur l'éducation au sein de la famille qui, paradoxalement, dit-elle, «est le premier foyer de violence, c'est là que la violence est plus forte qu'en tout autre milieu».
En effet, il est rare que les femmes évoquent cette violence , «elle ne se dit pas, on doit honteusement la dissimuler à la connaissance publique autant par souci de sa propre image que par crainte de représailles, car on est quotidiennement confronté à l'agresseur».
Autre élément important soulevé par Mme Djaballah, ce sont les plaintes de femmes à l'encontre de leur mari que l'on refuse dans certains cas d'enregistrer arguant le fait que cela relève de problèmes internes à la famille. Ce qu'elle qualifie de «violence permise et même parfois honorée.»
Ce droit «de correction» à l'intérieur de la famille est «conforté par le code de la famille en vigueur qui stipule que la femme doit obéissance et respect à son mari et aux membres de la famille. Et en cas de désobéissance, elle se rend coupable d'un délit, donc, mérite sanction, c'est-à-dire une correction», affirme Mme Djaballah.
Il n'est donc pas étonnant que les statistiques officielles omettent, souvent délibérément, de prendre en considération ce genre de violence
Pour notre spécialiste, il existe un sentiment communément partagé par de nombreux algériens, «qu'il est normal de punir sa femme quand elle le mérite ! d'autant qu'il est important de préserver l'exercice de son autorité».
Autrement dit, «le statut de supériorité de l'homme ne doit souffrir aucune équivoque et s'il doit recourir à la violence envers les femmes, ce n'est que pour mieux affirmer son pouvoir sur elles en exerçant une autorité de droit naturellement admise.»


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