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Histoires vraies
A propos d?une cause (3e partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 12 - 2003

Résumé de la 2e partie Joyce rejoint, dans la même chambre, Bertha l?agressive, la dure.
Vous ne comprenez pas. Vous êtes bien portant, vous. Vous êtes à l?aise dans votre peau, et vous ne connaissez de l?amour que le côté émergé de l?iceberg?
? Accusée, je vous rappelle à l?ordre. Il s?agit de vos agissements coupables, et c?est tout. Tenez-vous-en aux faits?
Bertha se laisse aller au fond de sa civière. L?oreiller glisse et une infirmière le redresse. Le président est mal à l?aise. Il ne fait que son métier. Mais son métier, aujourd?hui, consiste à torturer une jeune fille mourante. Il préfère appeler une infirmière, comme témoin.
L?infirmière, qui a suivi pendant dix-sept mois les deux malades, Bertha et Joyce, fait un récit froid et précis.
? Je ne pouvais pas ignorer les relations de mes deux malades, bien que je n?aie jamais eu à sévir. Elles se cachaient. Mais j?ai entendu les disputes et les reproches. Cela a commencé lorsque Joyce a parlé de rentrer chez elle. Elle allait beaucoup mieux. En fait, sa santé faisait des progrès considérables, et le médecin lui avait annoncé une guérison certaine. A ce moment-là, Joyce a repoussé Bertha. Elle voulait se consacrer uniquement à sa guérison. Elle voulait appliquer strictement, et même au-delà, les prescriptions du médecin. C?est-à-dire calme, repos, du corps autant que de l?esprit.
Bertha l?a très mal pris. J?ai été le témoin d?une scène monstrueuse, à tel point que j?ai dû intervenir. Nous avons séparé les deux femmes, et comme il était prévu, Joyce a guéri rapidement. Elle est même rentrée chez elle plus tôt que prévu.
? Et Bertha ?
? Son cas était désespéré. Il n?a fait que s?aggraver. Les médecins ont décidé de la renvoyer chez elle, car ils la croyaient perdue.
? A-t-elle manifesté des colères, ou une jalousie quelconque, après le départ de la jeune femme ?
? De l?abattement surtout. Un désespoir terrible, cela n?aidait pas le traitement.
Ce désespoir, Bertha va le traîner pendant quinze mois. A nouveau enfermée chez elle, à bout de forces, maigre à faire peur, toussant et s?arrachant les côtes au moindre énervement, elle écrit à sa bien-aimée des lettres passionnées.
«On ne veut pas que je vive avec toi, et je ne peux vivre sans toi. Ton souvenir me laisse au bord de la folie. J?essaie de ne plus me souvenir, mais cela me rend plus folle encore de souffrance.»
Sa mère lit ces lettres, et ne les envoie pas. En revanche, elle les conserve, bien que le dégoût la torture. Elle sent venir la crise finale, mais que faire ? Le plus simple pour elle est d?attacher Bertha. De la ligoter sur son lit. Pour l?empêcher de délirer, de se lever, de crier dans les couloirs un amour obscène, que personne ne peut comprendre, que personne ne peut admettre. Et pourtant, il existe, il faut le croire.
Au bout de quinze mois de souffrance, Bertha ne résiste plus. Elle, qui ne pèse que trente kilos, dont le visage ingrat ressemble à celui d?une morte, elle qui n?a plus ni force ni raison, se lève. Elle arrache ses liens, s?habille et se traîne dans la rue. Assise sur le trottoir, elle arrive à héler un taxi. Il est là, ce chauffeur, aujourd?hui. Il témoigne d?un air hébété.
«Elle avait l?air d?une morte-vivante. Son visage était si pâle, ses yeux tellement bizarres qu?elle m?a fait peur et pitié à la fois. Elle m?a donné une adresse à trente kilomètres, en me disant : «Dépêchez-vous, je n?ai plus beaucoup de temps à vivre, voilà de l?argent, prenez-le, mais dépêchez-vous.»
? Avait-elle l?air de préparer une mauvaise
action ? Ou vous a-t-elle donné l?impression d?être folle ?
? Non, monsieur, elle avait l?air malade et désespéré. Je lui ai demandé si elle voulait voir un médecin. Elle m?a répondu une drôle de chose? Je ne me souviens plus très bien, mais ça disait à peu près : «Je me moque de crever pourvu que j?y arrive». (à suivre...)


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