Le président pakistanais Pervez Musharraf a annoncé qu'il avait échappé dimanche à une tentative d'assassinat «terroriste», une forte explosion ayant endommagé un pont quelques secondes après le passage de sa voiture. Le chef de l'Etat a précisé qu'il avait ressenti l'onde de choc alors que le cortège présidentiel s'éloignait de ce pont à Rawalpindi (nord), ville de garnison proche d'Islamabad. Le président pakistanais a déclaré qu'il revenait de la base aérienne de Chaklala au moment où la puissante explosion a eu lieu, endommageant l'édifice en béton. La police avait auparavant annoncé qu'une forte explosion avait endommagé ce pont à Rawalpindi peu après le passage de la voiture du président. Selon le général Shaukat Sultan, porte-parole de l'armée, cette explosion était «clairement d'origine terroriste». Le chef de l'Etat a imputé l'attentat aux «militants, extrémistes et terroristes qui non seulement causent des dommages à notre pays, mais aussi donnent une mauvaise réputation à notre grande religion». «Le danger intérieur vient des extrémistes religieux et sectaires et cela (Ndlr : l'attentat) constitue un exemple typique», a-t-il dit. Le Pakistan a arrêté plus de 500 membres présumés d'Al-Qaîda qui ont fui l'Afghanistan fin 2001 lors de la guerre contre le régime des taliban et la police pakistanaise et estime qu'il existe des liens entre l'organisation d'Oussama Ben Laden et des activistes islamistes pakistanais. Depuis août 2001, le président Musharraf a interdit plus d'une douzaine d'organisations islamistes.