Action n L'ONG Campagne pour le Sahara occidental «Western Sahara Campaign» a appelé, hier, à rendre public le rapport du bureau du Haut-Commissaire des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental élaboré en 2006 et tenu secret. L'ONG pour la solidarité avec la lutte du peuple sahraoui a appelé dans un communiqué le gouvernement britannique, dont le pays est membre permanent du Conseil de sécurité, à œuvrer à rendre public ce rapport, immédiatement, et à appliquer ses recommandations de manière effective. Le bureau du Haut-Commissaire des droits de l'Homme avait envoyé, en 2006, une commission d'enquête au Sahara occidental et aux camps des réfugiés en Algérie. La mission en question devait enquêter sur les rapports des organisations des droits de l'Homme relatifs aux «violations des droits humains». Le rapport établi a conclu que toutes les violations des droits de l'Homme «sont dues à la privation du peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination». Le communiqué, dont l'APS a obtenu une copie, souligne qu'«en plus du rapport du Haut- Commissariat des droits de l'Homme, Amnesty International et Human Rights Watch, qui figurent parmi les organisations internationales les plus intéressées par la défense des droits de l'Homme, avaient mentionné dans leurs rapports que la répression politique et les violations des droits de l'Homme sont devenues monnaie courante dans les territoires du Sahara occidental». Selon ces rapports, «la population sahraouie est privée de ses droits fondamentaux : la liberté d'expression et le droit au rassemblement sont limités, et le sort réservé aux protestataires civiles est la prison, la maltraitance de la part de la police et la torture systématique». «Western Sahara Campaign est extrêmement préoccupée par la situation des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», a précisé son communiqué qui «exprime les craintes de l'organisation quant aux répercussions graves pouvant découler de cette situation notamment sur la paix et la sécurité dans la région du Maghreb arabe». «La répression marocaine a atteint des proportions graves, vu les cas de violence, de torture, de détention arbitraire, de viols, de disparition et de procès sommaires, dénoncés de façon régulière, par les citoyens sahraouis», a ajouté la même source. Le communiqué a également indiqué qu'une soixantaine de détenus sahraouis poursuivent, depuis deux mois, une grève de la faim, en protestation des conditions de détention. La représentation du Front Polisario au Royaume-Uni et en République d'Irlande ainsi que les organisations de défense des droits de l'Homme avaient dénoncé les pratiques répressives marocaines à l'encontre du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara occidental.