Projet n Deux entreprises chinoises ont été retenues, en attendant une troisième, pour la réalisation d'un programme dans un délai ne devant pas, dans tous les cas de figure, excéder les deux ans. Les pouvoirs publics viennent de dégager la bagatelle de 52 milliards de dinars pour le lancement prochain et en urgence, d'un projet de réalisation de 35 000 Logements sociaux locatifs (LSL) destinés à l'éradication de l'habitat précaire dans les wilayas d'Alger, de Tipaza et de Boumerdès où sont recensées officiellement 45 000 familles. «Deux entreprises chinoises ont été retenues sur le principe du gré à gré à cet effet. Il s'agit de l'entreprise Csec qui se chargera de la construction de 15 000 unités et de la société Zcigc qui, elle, bénéficiera d'une tranche de 10 000 unités avec un délai n'excédant pas les 24 mois pour les deux maîtres d'œuvre», a révélé Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication, lors de son traditionnel point de presse tenu hier au CIP. Les 10 000 unités restantes porteront également sans doute «l'estampille» chinoise puisque, selon, l'intervenant, «des négociations poussées sont menées depuis quelque temps avec une troisième société chinoise». Ce quota, précise encore le ministre, fait partie d'un programme de 165 000 logements dont le premier coup de pioche a été donné en 2005, conformément aux orientations du président de la République. L'autre urgence, renchérit, pour sa part, Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité, également présent au CIP, n'est autre que la protection d'une tranche de la société de plus en plus vulnérable. «Les personnes âgées victimes de la dislocation de la cellule familiale notamment dans les grands centres urbains», regrette-t-il, non sans afficher ses appréhensions à propos d'un phénomène qui, si des mesures dissuasives n'étaient pas prises, pourrait prendre des proportions alarmantes «eu égard à l'espérance de vie qui va atteindre le seuil de 85 ans à l'horizon 2025 et à l'émiettement des valeurs». Les 3,5 millions de personnes formant le «3e âge», constituent d'abord un lourd fardeau pour l'Etat. «Une prise en charge totale d'une seule personne coûte à l'Etat plus de 17 000 DA. En 2007, les pouvoirs publics ont déboursé 870 milliards de dinars rien que pour les transferts sociaux, soit plus de 12,80% du PIB, un record par rapport aux pays dits développés dont les taux ne dépassent pourtant guère les 3 ou 4%», a énuméré le ministre, une manière pour lui de tirer la sonnette d'alarme. L'avant-projet relatif à la protection des personnes âgées vise, selon Ould Abbas, à assurer «une vraie insertion sociale avec l'implication des descendants». Comme mesures d'accompagnement, l'Etat qui se targue de disposer de 29 centres d'accueil pour cette frange de la société, est disposé à aider financièrement les enfants «pour qu'ils traitent humainement leurs parents dans la cellule familiale». Dans ce cadre, des primes pouvant atteindre les 20 000 DA seront accordées aux plus démunis. Cela, en plus de l'introduction dès cette année de la prise en charge à domicile des personnes âgées avec l'implication directe de médecins, auxiliaires de l'assistance sociale et des psychologues.