Les rythmes électro et transe ont fait trembler samedi soir les vieilles pierres d'Amman, prouvant la vitalité d'une scène qui, après avoir envahi les discothèques du Moyen-Orient, a réuni près d'un millier de personnes lors d'une soirée inédite en plein air. En Jordanie, si la musique électronique s'invite de plus en plus souvent dans les théâtres ou les discothèques, c'est la première fois qu'un tel concert se tient à ciel ouvert, à la faveur d'un festival créé en 2007 au Caire. Venus d'Egypte, de Jordanie, mais aussi de Grande-Bretagne, dix DJs ont été retenus par les organisateurs et les centres culturels français et allemand, partenaires du festival. Chaque artiste joue environ une demi-heure, de 17h 00 jusqu'à bien après minuit. Parmi les «DJs» qui défilent sur scène, beaucoup font de la musique «expérimentale» très éloignée des succès commerciaux de la techno ou de la transe. En dépit du caractère inédit de l'événement, les habitués du jardin public ne semblent pas perturbés par le rythme des basses. Majoritairement en famille, des petits groupes rejoignent, amusés, le public. Avec la tombée de la nuit, la scène se transforme peu à peu : là où les enfants couraient et se poursuivaient en fin d'après-midi, des danseurs de tous âges et de toutes nationalités bougent en rythme sous des écrans géants.