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Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Docteur La Mort (28e partie)
Publié dans Info Soir le 31 - 05 - 2008

Résumé de la 27e partie n Les premiers témoins accablent tous le docteur Shipman : parents de victimes, médecins, graphologues…
C'est ensuite le tour des collègues du médecin à venir témoigner. Une des infirmières les plus proches de lui, Marion Gilchrist, ne peut retenir ses larmes.
– Je ne l'ai pas pris au sérieux quand il m'a parlé de son arrestation éventuelle !
Elle explique.
– On ne va pas tarder à venir m'arrêter, cela je l'ai lu dans les thrillers ! On accuse toujours les médecins d'assassiner leurs patients !
Quand l'affaire Kathleen Grundy a éclaté, l'infirmière témoigne :
– Il m'a dit qu'il regrettait de ne pas avoir procédé à l'incinération de la défunte. Il a encore dit : «Les choses seraient plus faciles !»
On fait de nouveau venir les parents de victimes. Un routier, Albert Lilley, a déclaré que Shipman n'avait aucune compassion ni pour les victimes ni pour leur famille.
– C'est à demi-mot qu'il m'a annoncé la mort de ma femme, Jean Lilley. Il m'a dit qu'il était avec elle et qu'il a tenté de lui faire comprendre qu'elle devait se faire hospitaliser en urgence. J'ai dit : «Que se passe-t-il, elle est en bonne santé !», il a répondu : «elle était en danger. J'étais avec elle mais, malheureusement, il était trop tard !» J'ai crié : «Mais qu'est-ce qu'elle a ?», il a répondu : «Vous n'avez pas compris ? Votre femme est morte !»
Cette méthode d'annoncer la mort de ses patients, il l'a utilisée avec d'autres.
Angela Woodruff revient témoigner.
– Il m'a forcée à deviner que ma mère était morte. Il m'a appelée pour me dire si je savais que ma mère souffrait de douleurs à la poitrine. «non», ai-je répondu. Il a continué : «je suis allé la voir et comme elle se plaignait de douleurs à la poitrine, je lui ai proposé un traitement. Elle l'a refusé !» J'étais étonnée : ma mère n'est pas aussi bête que cela ! «Et vous l'avez orientée vers l'hôpital ?», il s'est tu puis a répondu : «A quoi bon ? Dans son cas, c'était trop tard !» Et il ne voulait pas me dire qu'elle était morte : il attendait que je pousse des cris… Il prenait du plaisir à cela !
La voisine d'une patiente décédée, Winifred Mellor, a essayé de lui tenir tête. Cette femme, Gloria Ellis, a vu le médecin arriver chez la patiente, puis repartir. Quelques instants après, elle est allée frapper chez la voisine, comme elle ne répondait pas, elle est entrée. Elle l'a trouvée morte, sur une chaise. Elle est allée aussitôt alerter la police et, en compagnie d'un sergent, elle s'est rendue chez le docteur.
– Il nous a reçus, dit la voisine. Je lui ai aussitôt demandé pourquoi il n'était pas revenu voir la patiente ! Il n'a pas répondu. J'ai insisté, il s'est mis à crier : «Taisez-vous, vous n'êtes qu'une femme stupide !»
Elle regarde Shipman.
– J'ai été surprise par ces paroles.
– Qu'avez-vous dit ? demande le procureur.
La femme sourit.
Je me suis dit : «cet homme n'est pas un médecin, c'est un employé des assurances !» (à suivre...)


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