Un adolescent turc, qui se plaignait d'avoir été frappé sur la plante des pieds par des policiers en guise de «bonne leçon», a obtenu hier, mardi, de la Cour européenne des droits de l'homme une condamnation de la Turquie pour mauvais traitements. Le jeune Orhan Kur avait été arrêté par la police en juillet 1997, à l'âge de 17 ans, avec d'autres adolescents qui observaient une bagarre la nuit dans les rues d'Izmir. Les policiers emmenèrent les jeunes au poste de police et les frappèrent à coups de matraque sur les mains, mais le jeune homme leur demande de ne pas lui infliger le même traitement, ayant été récemment opéré des mains. Les policiers l'ont alors soumis à la falaqa en guise de «bonne leçon» avant de le relâcher sans autre procédure. Les médecins relevèrent le lendemain une ecchymose de 3x3 cm sur la plante de son pied gauche et des traces rougeâtres et violacées sur l'autre. La Turquie a toujours nié que l'adolescent ait été emmené au poste de police et qu'il y ait subi des sévices. Mais la Cour européenne a relevé dans son arrêt que la Turquie n'avait pu fournir aucune explication plausible quant à l'origine des blessures du requérant.