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Au coin de la cheminée
Le lionceau et le petit tigre (3e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 06 - 2008

Résumé de la 2e partie n La sœur tombe amoureuse de l'unique survivant des 41 voleurs qui la pousse à éliminer son frère. C'est ainsi qu'elle demande à ce dernier de lui apporter du lait de lionne et de tigresse...
Encore une fois, elle raconte son rêve à son frère qui part à la recherche de ce que sa sœur exige de lui.
Il s'arrête encore près de la fontaine, descend de cheval, fait ses ablutions et récite ses prières, quand soudain, il aperçoit à côté de lui le même vieillard, qui l'interroge : «D'où viens-tu ? Où vas-tu ?» Il raconte le but de son voyage. L'autre ajoute : «Très bien, mon fils, tu vois là-bas dans la plaine cet arbre solitaire. Quand tu seras à 40 ou 50 pas, cravache ton cheval et, au moment où tu passes dessous, essaie d'arracher une poignée de feuilles. Si tu ne peux le faire, surtout ne te retourne pas, sinon l'arbre te tuera.» Et il disparaît... Cette fois encore le garçon suit les conseils du vieillard... 15 ou 20 jours après la fille guérit...
Maintenant le Noir lui dit d'exiger une pastèque qui se trouve au pays des Ogres, ainsi ceux-ci mangeront son frère... La fille tombe malade... Le garçon s'en va au pays des Ogres... En chemin, il s'arrête encore à cette fontaine, où le même vieillard lui indique la route à prendre : «Mon fils, tu vois cette plaine, c'est le champ de pastèques des Ogres. Tu n'as pas besoin de prendre de pastèques, il te suffit d'attacher ton cheval au milieu et de te coucher.» Et il disparaît... Pour la troisième fois, le garçon fait selon les dires du vieillard. Mais les Ogres, au nombre de 41, l'ont aperçu du palais, et le chef ordonne à l'un d'eux d'aller voir cet homme audacieux qui a attaché sa monture là.
Pendant ce temps-là, la fille ne peut maîtriser le lionceau et le petit tigre qui lacèrent portes et fenêtres et, à la fin, elle les lâche. Ils arrivent près du garçon juste à temps pour sauter sur l'Ogre qui s'approchait et le déchiquetèrent, faisant de même pour les 40 Ogres venus les uns après les autres. A son réveil, le garçon, qui trouve à ses côtés les deux animaux enragés et pleins de sang, comprend ce qui vient de se passer et les embrasse. Puis il marche droit sur le palais des Ogres, où seul reste leur chef, vêtu d'une cuirasse. A la vue du garçon, il se jette sur lui pour le terrasser. A un moment donné, l'Ogre est étendu par terre, mais, protégé comme il l'est, aucun couteau ni aucune balle ne peut l'atteindre, il a seulement au niveau de la gorge, une petite ouverture, par laquelle le garçon enfonce le doigt et appuie de toutes ses forces, étranglant ainsi le chef des Ogres.
A l'instant même où celui-ci rend l'âme, une porte s'entrouvre, laissant apparaître une fille très belle : «Oh, mon frère, c'est Dieu qui t'envoie, tu m'as délivrée de ces méchants. Je suis la fille du padichah d'Egypte, les Ogres m'ont enlevée, mais grâce à mes prières et à mes talismans, ils ne m'ont pas dévorée. Je suis prisonnière ici depuis sept ans. S'il te plaît, ramène-moi chez mes parents.» Aussitôt il amène son cheval, la fait monter, et ils se mettent en route. Le garçon va jusqu'en Egypte pour rendre la jeune fille à ses parents. Le padichah est heureux et se réjouit, tout le monde fête le retour de celle qui avait disparu depuis sept ans. Mais, au milieu de ce remue-ménage, personne ne songe à celui qui l'a ramenée, ni d'où il est ni d'où il vient. Enfin, le padichah lui ayant demandé ce qu'il désirait en remerciement d'avoir délivré sa fille, le garçon répond : «Je voudrais seulement que l'on me permette de laisser ici mon cheval pendant une année et que l'on s'en occupe bien. C'est mon seul désir.» (à suivre...)


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