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Peinture / Lilia Aliaoui expose pour la première fois
Le printemps fleurit d'une Liliacée
Publié dans Info Soir le 07 - 07 - 2008

Couleurs n Le hall de la Bibliothèque nationale d'Algérie, au Hamma, abrite depuis le mercredi 2 juillet une exposition collective d'artistes peintres algériens intitulée «Ame du désert».
Parmi le groupe, une belle artiste au talent prometteur et dont on dit qu'elle est douée. Ce n'était pas chose facile, il y a quelque temps. Aujourd'hui, c'est fait. C'est en ces mots simples qu'on peut résumer le parcours de Lilia Aliaoui, une artiste peintre issue de l'école nationale des Beaux-Arts d'Alger en 2004 qui a eu le privilège d'exposer pour la première fois en compagnie du grand Mahfoudh Mekhzoumi, artiste peintre autodidacte aux quarante années conquises à coups d'œuvres multiples et de poésie, de Salim Remil, un militaire dont la vie est rythmée par le devoir et la peinture, et d'Abdenour Bouderbala, un jeune loin d'être infirme au coup de crayon, malgré l'absence des doigts. Aux côtés des œuvres de ses amis, Lilia Aliaoui, la fille au sourire lumineux, a donné libre cours à ses mains d'artiste et à son esprit expressif, voire fécond pour marquer son territoire dans ce vaste hall qui a abrité l'exposition «Ame du désert».
Sa reproduction d'un Van Gogh dégage un respect à la grandeur du maître alors que celle d'un Hocine Ziani respire la méticulosité du détail. Mais ce sont certainement ses propres travaux où elle ondoie et foudroie les formes géométriques et le mélange des couleurs qui attirent le plus le contemplateur. Que ce soient cette femme au haïk diffus, cette Casbah rendant ses lumières du jour ou ces calligraphies taillées à la perfection, Lilia respire et dégage un don certain. Une fraîcheur qui en dit long sur son vaste champ d'évasion. Une véritable lame de fantaisie a caressé l'expo de nos quatre artistes à travers laquelle le printemps d'une liliacée a bien fleuri au milieu d'un dédale de tableaux aussi différents les uns des autres. Et pour sa première sortie publique, Lilia s'est dit libérée et aspire, comme elle le réclame dans le petit entretien qu'elle donne à notre journal, à enrichir un horizon foisonnant d'idées et de projets.
l Ce que pense d'elle Mahfoudh Mekhzoumi, celui qui accompagna la mission Henri Lhotte lors de la découverte des fresques du tassili en 1956 : «Je vois une clarté soudaine d'une blancheur intense et irradiante vers les chemins de belles couleurs où Incha'Allah, ta fleur poétique me portera chance dans la vision douce d'une tempête de splendeurs.»
Lilia Aliaoui à Infosoir :
«Aujourd'hui, je me sens libérée»
InfoSoir : C'est votre première expo…
Lilia Aliaoui : Effectivement, c'est la première fois que j'expose. Cela ne s'est pas produit avant pour la simple raison que j'ai souvent manqué de confiance car je me suis habitué à dessiner et peindre et stocker chez moi. C'est un tort, comme ce fut le cas lorsque je vendais avant ce que je reproduisais. Mais j'avoue que l'artiste Abdenour Bouderbala m'a fait aimer ce que je fais et terminer ce que je commençais, car il m'arrive souvent de peindre et de m'arrêter puis de reprendre une semaine après selon mon humeur. Et quand il me disait que c'était moi la handicapée, mais pas lui, cela me boostait. Par ailleurs, j'ai eu à connaître M. Mekhzoumi par l'intermédiaire d'une connaissance et c'est lui qui m'a éclairci certains horizons avant de me proposer d'exposer. Et sans lui, je n'aurai peut-être pas pu réaliser cet objectif d'autant qu'il s'agit d'une exposition collective car je me vois mal le faire en solo. En plus, j'ai toujours souhaité exposer avec des artistes confirmés.
Comment s'est fait le choix de vos œuvres pour cette expo ?
Au départ, je devais sélectionner quelques œuvres, mais ensuite, comme on m'a dit qu'il n'y avait pas de thème spécifique, j'ai dû ramener l'essentiel de mes travaux. Et là, vous avez pu remarquer qu'il y avait un peu de tout et savez-vous pourquoi ? Parce que tout simplement je me cherche toujours et donc je n'ai pas encore ma touche personnelle.
Pourtant, les aquarelles aux formes géométriques dégagent quelque chose d'original, non ?
Les formes géométriques, ce sont mes dernières, contrairement à mes débuts où j'étais fascinée par la reproduction des grands maîtres orientaux ainsi que pour la touche impressionniste pour laquelle j'ai un faible particulier. A un moment donné, je me suis lassée de reproduire et j'ai donc bifurqué vers la calligraphie, un art qui me passionne et qui, outre ma spécialité qu'est la céramique, m'a permis de faire de la recherche d'effets chimiques ; des effets aléatoires.
Que vous apporte une telle initiative, vous ouvre-t-elle des perspectives ?
Une telle initiative me motive et me libère quelque part. J'ai tellement pris le pli d'être renfermée sur moi-même que j'en garde des séquelles, mais une expo pareille m'a permis de me débloquer, d'affronter les gens et d'accepter le regard critique des autres. Le fait d'être repliée sur moi-même a été un gros handicap pour moi. J'espère en tous les cas m'offrir un avenir plus enrichissant que ça et je souhaiterais commencer très prochainement la gravure sur verre et peut-être même dans la céramique qui reste mon domaine de prédilection. Intérieurement, je sens que quelque chose a changé en moi et je suis animée de cette envie qui me pousse à aller jusqu'au bout de toutes mes entreprises.


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