La soirée inaugurale qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi sur le séculaire théâtre romain de la 30e édition du festival international de musique de Timgad a été entièrement maghrébine avec des sons et danses puisées des traditions artistiques nord-africaines. La troupe folklorique Refaâ de la ville de N'gaous (Batna) a eu cette année l'honneur d'ouvrir le bal par un bouquet de chansons du terroir chaoui. Habillés dans la pure tradition des artistes de la région avec des gandouras et des chèches blancs, les membres de Refaâ dont les instruments de musique sont la flûte et le bendir, ont chanté en chœur avec les spectateurs qui semblaient, tous, avoir appris par cœur le répertoire du groupe. Les danseurs du ballet algérien ont exécuté, à leur tour, des chorégraphies d'une grande maîtrise et art également appréciées par l'assistance. Accueillie dès son entrée sur scène par des youyous qui fusaient de partout, la troupe Tagada a présenté trois de ses célèbres chansons tirées du patrimoine musical marocain dont de nombreux spectateurs, en véritables mélomanes, entonnaient à tue-tête les refrains. L'apothéose de la soirée a été la production sur la scène du théâtre de Thamughadi de la troupe tunisienne de l'île de Jerba qui, malgré, «la fatigue» de ses artistes a réussi à faire danser le jeune public pendant près d'une heure. La deuxième soirée du festival sera animée par la star syrienne Nour Mehanna qui sera accompagnée par les chanteurs algériens Mohamed Lamine, Chaba Siham et Halim Chiba.
