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Suspense
D'amour et d'eau fraîche (3e partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 09 - 2008

Résumé de la 2e partie n Georgie-Ann quitte son travail car elle est au fond du gouffre après que son fiancé l'a abandonnée devant l'autel...
Je restais étendue sur mon lit, à considérer le vieux fusil de chasse de mon père. Je l'avais sorti du fond d'un placard et chargé puis m'étais mise à l'armer et à le désarmer. L'espèce de crépitement que cela produisait finit par m'enchanter. Il semblait m'appeler comme le chant d'une sirène. Mais et en cela, je tiens de ma mère j'étais horrifiée à l'idée d'éclabousser de sang, de cervelle, de dents et d'os mon carrelage d'un blanc immaculé.
Je rêvai de Virginia Woolf et, par un après-midi maussade, je me retrouvai à me balancer pendant des heures au bord du lac de Percy Priest, les poches pleines de cailloux. Alors la vision de mon visage livide, bouffi et grignoté par les perches s'imposa à mon esprit, et j'étais bien trop orgueilleuse pour laisser qui que ce soit me voir dans un pareil état. Je rentrai donc piteusement chez moi et là, me plongeai dans la lecture des étiquettes d'insecticide, d'engrais chimique et d'ammoniaque, et comptai les somnifères pour lesquels le docteur de la famille m'avait griffonné une ordonnance qu'il m'avait fourrée dans la main, sur les marches de l'église St. Philip, le jour du jugement dernier. Il avait encore une miette de sandwich au crabe sur la lèvre.
Et puis, bien sûr, il y avait les jours où ma souffrance devenait de la fureur, dirigée, comme une flèche divine, vers William. Je me récitais alors un chapelet de solutions définitives : fusils, couteaux, cordes, bombes. Mais ces pensées étaient passagères et, pour finir, j'optais pour les mots suivants : réclusion, solitude, retraite. Je choisis de me retirer prématurément du monde.
Rike l'a exprimé mieux que moi : «[...] votre solitude constituera pour vous un appui et un foyer... Et c'est en elle que vous trouverez votre salut.»
Je me cloîtrai donc chez moi. J'habitais un appartement confortable et alambiqué, au dernier étage de l'un des plus vieux lotissements de Nashville, un éléphantesque bâtiment gris, couvert de bardeaux aux reflets argentés. Il comportait deux immenses chambres à coucher, un living-room en L, dont les portes vitrées donnaient sur une salle à manger haute de plafond et des placards dans tous les coins. J'avais emménagé au retour de l'université, après avoir obtenu ma licence, et n'avais jamais eu de raison de quitter les lieux.
Désormais, songeai-je, je n'en bougerais plus du tout. J'avais hérité une petite somme de mon père.
Judicieusement investie, elle me permettrait de tenir jusqu'à la tombe. Je ne sortirais plus de chez moi. Si ce n'est les pieds devant.
Cinq années s'écoulèrent sans que je franchisse le seuil de ma demeure, à l'unique exception de mes visites annuelles chez le dentiste et le docteur. Les pensées et les pétunias se fanaient dans mes jardinières, puis fleurissaient de nouveau. (à suivre...)


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