Un appel téléphonique avait donné l'alerte, l'interlocuteur précisant que le véhicule piégé devait, à l'origine, viser une base militaire britannique à Ballykinler, dans les alentours, mais que ce projet avait été abandonné. L'interlocuteur avait également indiqué qu'une organisation dissidente républicaine (catholiques paramilitaires opposés au processus de paix souhaitant que l'Irlande du Nord fasse sécession avec le Royaume-Uni pour s'unir avec l'Irlande), était à l'origine de ce complot. «Les gens qui ont fait cela ont montré une indifférence inhumaine pour la vie de toute notre communauté», a relevé un commissaire de police. «Ceux qui opèrent sous différents étendards de convenance ne sont que des terroristes et des criminels qui espèrent replonger tout le monde dans la période sombre du passé en utilisant la violence comme un soi-disant outil politique», a-t-il poursuivi. Les découvertes de bombes en Ulster sont désormais rares contrairement à l'apogée de la période des troubles, violences qui ont fait plus de 3 500 morts entre 1966 et l'accord de paix dit du Vendredi Saint, signé le 10 avril 1998. Depuis novembre 2006, catholiques et protestants se partagent le pouvoir et le 8 mai 2007, ils ont inauguré à Belfast un nouveau gouvernement partagé. Mais depuis 18 mois, les paramilitaires républicains ont fait preuve d'un regain de violence avec notamment plus d'une dizaine de tentatives d'assassinat sur des policiers. L'attentat le plus meurtrier pendant les troubles, à Omagh en 1998 qui avait fait 29 morts, avait été perpétré avec un véhicule piégé contenant 227 kg d'explosifs.