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Edition algérienne
Une expérience nommée Barzakh
Publié dans Info Soir le 18 - 02 - 2009

Itinéraire n L'une des maisons d'édition les plus actives sur la place d'Alger est Barzakh. Depuis l'année 2000, date de sa création, elle ne cesse de servir l'édition algérienne.
InfoSoir : Quelles sont les difficultés et les contraintes que peut rencontrer une maison d'édition en Algérie ?
Selma Hellal : Les difficultés sont de tous ordres, je ne peux les énumérer de manière exhaustive. En amont, c'est la déconsidération dont sont frappées la littérature et la lecture dans notre pays, qui représente l'obstacle majeur, pour nous du moins, éditeurs de littérature essentiellement. C'est à cette réalité-là que nous nous heurtons.
Autrement dit ?
Il n'y a pas de champ littéraire structuré : peu ou quasiment pas de supports (revues, journaux, radio, télé) rendant compte de manière rigoureuse, professionnelle et référencée de cette actualité littéraire ; pas de rubriques littéraires, de journalistes formés à la critique littéraire ; pas assez de prix littéraires : autant de repères, de jalons, qui fabriquent une opinion littéraire et créent une hiérarchisation. Tout, aujourd'hui, semble favoriser un nivellement par le bas, une abrasion des différences : il suffit qu'un livre ait été édité pour qu'il fasse l'objet d'articles dithyrambiques. Je caricature à peine. Cela contribue à brouiller les repères : un roman de qualité peut susciter les mêmes éloges qu'un roman médiocre.
Qu'en est-il des efforts à déployer pour maintenir l'activité d'éditeur ?
Les efforts à déployer pour maintenir l'activité d'éditeur, sont nombreux : financiers bien sûr, mais peut-être aussi psychologiques et physiques. Il faut accepter que votre vie se confonde avec ce pari, il faut travailler le week-end, y penser jour et nuit, savoir travailler dans l'urgence et la précarité. Mais attention, je me défends de tout discours misérabiliste, c'est un choix que nous assumons, et s'il est parfois pesant, il est aussi source d'exaltation et de gratifications.
Cela fait près de dix ans que Barzakh existe. Quelle expérience avez-vous engrangée ?
Les éditions ont, en effet, été créées en 2000. À l'époque, nous balbutiions, nous tâtonnions, nous ne connaissions rien au métier. Tout a été une question d'apprentissage où ambition et humilité cohabitaient. Ambition : pour ne pas abandonner, pour alimenter notre pugnacité, notre désir, pour tendre vers le meilleur, le beau. Humilité : pour être toujours prêts à apprendre, à faire preuve de curiosité, à regarder autour de soi. L'inexpérience du début s'illustrait par exemple dans les tirages disproportionnés de nos ouvrages : nous tirions un titre à 1 500, parfois 2 000 exemplaires ! Mais lorsque nous avons croulé sous les stocks, constaté que nos livres croupissaient dans la cave, rongés par la moisissure, nous avons réajusté nos tirages.
Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui, quand il s'agit d'un roman, nous tirons plutôt à 700 exemplaires (sauf pour Maïssa Bey qui, incontestablement, est un auteur à succès). Parfois cela suffit et le stock s'écoule régulièrement sur deux ans. Parfois, cela ne suffit pas et il faut tirer à nouveau 500 exemplaires 6 mois après : cela dit, nous avons remarqué que les derniers romans d'auteurs tels que Benfodil, Meddi, Daoud, se sont écoulés en un laps de temps record. Ce qui est bon signe.
Des satisfactions quand même
La reconnaissance vient d'ailleurs l «Le malheur, dit Selma Hellal, c'est que la reconnaissance vient parfois plus vite de la France que de l'Algérie elle-même. Ainsi, une dernière source de satisfaction (mais elle est rare et ambiguë comme je viens de le laisser entendre) peut surgir en effet lorsqu'un éditeur français achète les droits d'un roman que nous avons publié ici (c'est le cas de Arezki Mellal, Sadek Aïssat et Rachid Boudjedra). Nous avons alors un peu plus le sentiment que notre ‘'succès'' n'est pas que d'estime, que notre travail est payé en retour.»


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