Action n Plusieurs projets de réaménagement, d'extension et de réhabilitation des infrastructures du secteur notamment du port, de Raïs Hamidou, d'Aïn Taya et de bien d'autres régions maritimes de la capitale, ont été engagés. Selon la directrice de la pêche et des ressources halieutiques d'Alger, Mme Rabiaâ Zerrouki, invitée hier au forum d'El-Bahdja, le taux d'avancement des travaux a atteint les 90% au niveau de tous les projets. D'autres démarches sont également prévues comme la valorisation de potentiel tels les bassins d'irrigation et les retenues collinaires. L'objectif de ces actions est d'améliorer les conditions de travail des marins pêcheurs et, par ricochet, la revalorisation de ce secteur dans la capitale. Car, selon elle, la production actuelle de cette wilaya, évaluée à 4 458 tonnes l'an dernier, est insuffisante. En effet, la production du poisson dans la capitale n'arrive à assurer que 3,5 kg/an et par habitant loin de la moyenne nationale qui est de 5,5kg. Mais avec l'apport d'autres wilayas dont les pêcheurs préfèrent écouler la production au niveau de la capitale en raison de la forte demande, Alger arrive à subvenir à ses besoins en la matière. Pourtant, la capitale, selon cette responsable, dispose de 83 km de côtes, dix-huit communes maritimes et 1 754 marins pêcheurs inscrits dont 858 activent régulièrement. Cette ressource humaine importante a été mise à niveau grâce à des formations aux métiers de la pêche organisées notamment par la direction en question, à hauteur de 90%. S'y ajoutent les 837 formés à ces métiers et tous les marins pêcheurs possèdent désormais un fascicule de navigation conformément aux conventions internationales. En outre, pour renforcer et encourager les jeunes à investir dans ce domaine, le ministère de tutelle a initié des conventions avec les banques, pour l'octroi des crédits, et avec celui de la formation professionnelle pour les formations. La responsable a affirmé également que la flottille des pêcheurs est constituée de 240 unités dont 48 chalutiers, 52 sardiniers, 147 petits navires et «35 navires acquis dans le cadre du plan de relance économique», a précisé Mme Zerrouki. Interrogée sur la vente anarchique et parfois dans des conditions d'hygiène inexistantes, Mme Zerrouki a laissé entendre que «le ministère de la Pêche n'a pas les prérogatives d'interdire la vente anarchique ou de pénaliser les pêcheurs irréguliers». Selon elle, d'autres services à l'instar de la DSA en ce qui concerne le poisson avarié, le contrôle des prix pour les services du commerce et encore les gardes-côtes, doivent être de la partie.