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Histoires vraies
L'Ogre du Bengale (2e partie)
Publié dans Info Soir le 25 - 04 - 2009

Résumé de la 1re partie n Le petit Robert s'endort sur la plage, après son évasion de chez les pères de Dinnan qui venaient de l'humilier...
Il est réveillé par une poigne qui le secoue avec force. Il ouvre les yeux avec peine. Il distingue des hommes, des marins.
— Qu'est-ce que tu fais là, gamin ? Tu es fou ! Tu vas mourir... Et comment t'appelles-tu d'abord ?
Le jeune Robert se sent très faible. En réponse à la question, il a juste la force de prononcer son nom :
— Surcouf.
Après son escapade, il est ramené chez lui entre la vie et la mort. Il est bientôt hors de danger et c'est dans la grande maison de Cancale qu'il passe sa convalescence. Elle est pour le moins disparate, avec une partie médiévale, héritée de Du Guesclin, de nombreux ajouts lors des siècles suivants et des transformations récentes, pour l'aménager en exploitation agricole. L'ensemble reflète assez bien la situation qui est celle de sa famille : d'illustres origines et une situation actuelle précaire.
Le père de Robert, Charles Surcouf de Boisgris, est originaire d'Irlande, que ses ancêtres ont fuie par haine des Anglais. Sa mère, Rose Truchot de La Chesnais, a Duguay-Trouin parmi ses ancêtres. La famille Surcouf est noble, mais de noblesse irlandaise, ce qui ne lui confère aucun privilège. La famille de La Chesnais, naguère richissime, a été ruinée pour avoir prêté à l'Etat une somme. qui ne lui a jamais été rendue. Pour subsister, les Surcouf sont donc devenus cultivateurs.
Robert finit par se rétablir tout à fait. Cette fois, ses parents ont compris : ils capitulent. Ils renoncent à lui faire acquérir davantage d'instruction. Il en sait assez pour devenir marin et il sera marin, puisque c'est cela qu'il veut.
Mais corsaire, quand même pas tout de suite ! On ne manie pas le sabre et le pistolet, on ne va pas à l'abordage sous les balles à douze ans. Pour son premier engagement, Robert Surcouf embarque sur le «Héron», un modeste bateau qui fait le cabotage entre Saint-Malo et Cadix. Lorsque celui-ci lève l'ancre, le 3 août 1786, le jeune garçon a conscience d'avoir réalisé son rêve et il n'a pas perdu de temps : il a douze ans et demi !
Le «Héron» a beau être de petites dimensions, il constitue une excellente école de navigation. C'est un brick à très forte voilure, qui impose de fréquentes ascensions dans la mâture, et Robert est toujours volontaire pour la manœuvre. Autant chez les pères c'était un bon à rien, autant ici c'est le premier de la classe. Au bout de sept mois de cette rude école, quand il revient à Saint-Malo, il est devenu un vrai, un excellent marin. Pendant deux ans, il fait le va-et-vient entre la Bretagne et l'Espagne, toujours tenaillé par son idée fixe de devenir corsaire, mais il est encore trop jeune. Enfin, le 3 mars 1789, a lieu la seconde grande date de son existence : il embarque sur «L'Aurore», navire corsaire, en qualité de «volontaire». On appelle ainsi de jeunes gens sans solde attirés par la course. Leur uniforme les distingue des autres marins : chapeau rond, veste et culotte bleues, hache d'abordage en bandoulière et pistolet à la ceinture.
Ici, il faut ouvrir une parenthèse sur la course et les corsaires. Souvent confondues, la piraterie et la guerre de course sont très différentes dans leur histoire et dans leur principe. La piraterie est aussi vieille que la navigation elle-même. Le pirate agit uniquement par appât du gain. Il attaque toutes les proies qui passent à sa portée, même s'il s'agit de compatriotes et ne fait de quartier que s'il compte tirer rançon de ses prisonniers. En contrepartie, il n'a aucune indulgence à attendre s'il est lui-même pris : il est aussitôt mis à mort. (à suivre...)


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