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La désillusion au bout... du chemin
Publié dans Info Soir le 06 - 05 - 2009

Causes n Les guerres, la pauvreté et la misère sociale, la persécution des populations et les violations des droits de l'Homme sont les principales motivations des immigrants clandestins.
Le mouvement des clandestins dans de nombreux endroits du monde n'est pas une fatalité. Les rapports des organisations onusiennes et des ONG, notamment le HCR, affirment que les clandestins sont poussés à l'exil incertain par une multitude de raisons.
Les clandestins sont forcés par des conditions de vie lamentables et d'extrême pauvreté comme en Afrique ; des conflits armés et de l'instabilité politique en Irak, en Afghanistan et en Palestine ; de persécutions et l'absence du respect des droits de l'Homme dans plusieurs pays africains et asiatiques… Ainsi, le nombre des demandeurs d'asile, induit par la hausse du nombre des immigrants clandestins échappant aux noyades, sont en augmentation constante.
Puisque, une fois franchies les barrières que dresse l'Occident devant leur trajet et après avoir échappé aux multiples dangers qui les guettent durant la traversée, ils demandent asile aux pays d'accueil. Selon le HCR, les pays industrialisés ont reçu des milliers de nouvelles demandes d'asile.
«Quelque 383 000 nouvelles demandes d'asile ont été déposées l'an dernier dans 51 pays, soit une augmentation de 12% par rapport à 2007», précise le HCR tout en confirmant la tendance à la hausse enregistrée depuis deux ans. «L'augmentation peut être, en partie, attribuée à un nombre plus important de demandes d'asiles déposées par les citoyens afghans, somaliens ou d'autres pays en proie à des conflits ou à des troubles», explique le HCR.
Selon la même source, le premier pays des demandeurs d'asile pour l'année 2008 est l'Irak (40 500 personnes), suivi de la Somalie (21 800), la Russie (20 500), l'Afghanistan (18 500 avec une hausse de 85% par rapport à 2007) et la Chine (17 400). Les Etats-Unis, première destination des demandes d'asile (13% de l'ensemble des pays industrialisés), sont suivis du Canada, de la France, de l'Italie et du Royaume-Uni. Cependant, les demandes d'asile ne signifient nullement l'admission des clandestins dans ces pays, des procédures drastiques s'ensuivent, en effet, après le dépôt de la demande.
Entre le temps de traitement des dossiers, pouvant durer des mois, voire des années, les clandestins sont conduits directement dans des centres de rétention. Selon les pays et leur législation, un nombre important de clandestins, n'obtient pas le fameux statut de réfugiés.
Pour les cas avérés, telles les guerres dans certains pays africains ou autres, les réfugiés sont automatiquement couverts par le Haut-Commissariat aux réfugiés. Mais dans le cas d'immigration pour des raisons économiques, le statut est inaccessible et la plupart des clandestins sont reconduits de force dans leur pays d'origine dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine.
C'est ainsi que la France a expulsé près de 30 000 étrangers en situation irrégulière en 2008 contre 23 200 en 2007.


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