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Un désert, des oasis et des mirages
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Publié dans La Tribune le 18 - 12 - 2013

La wilaya d'Alger compte 57 communes. C'est la capitale, première ville du pays et sa vitrine politique, économique et culturelle. Les deux premières activités n'étant pas le sujet qui nous intéresse -ce qui ne veut aucunement dire qu'ils ne sont pas importants-, attachons-nous à la culture et sa situation. Il n'est nul besoin de faire de longues études et enquêtes. En passant une journée dans une des communes d'Alger on peut, sans trop de peine, relever la platitude de la vie meublée par une mortelle routine. A l'exception des circonscriptions situées dans le tissu urbain de la ville, qui ne sont d'ailleurs pas toutes choyées, il suffit de s'éloigner de quelques kilomètres du centre-ville pour se retrouver dans un désert culturel. Des quartiers excentrés n'ont pour seule culture que ce qui leur est servi dans les magasins de CD et DVD ainsi que les chaînes de télévisions satellitaires. Le cinéma qui date de l'époque coloniale est fermé, la librairie, à cause du recul du lectorat est, par la force des choses, devenue une papeterie, la bibliothèque, si elle existe, est une salle de révision et il n'y a pas la moindre trace d'une galerie d'art -qu'il est difficile de trouver même au cœur de la ville- ou salle de spectacle, de jeunes danseurs en sont arrivés à répéter dans la petite crique au bas du Bastion 23, c'est dire l'étendue du désert ! Il y a bien des maisons de jeunes ou de la culture, des centres culturels, des cinémas fermés, et peut-être même des artistes qui ne demandent qu'à disposer d'une scène. Mais aucune bâtisse ne peut vivre et s'animer s'il n'y a personne pour y insuffler cette vie culturelle ou si aucun matériel n'est disponible. C'est le cas. Toutes ces infrastructures ont leurs directeurs et personnels, qui se contentent d'accomplir les tâches administratives, sans trop se soucier de la mission que cette infrastructure est censée assumer ni essayer de remédier à la situation en faisant preuve d'imagination et d'initiative.
Et ça se passe dans la capitale. Que dire alors de ces petites villes et villages ? Elles vivent la même situation, ou pire. Faute de socialisation de la culture, c'est celle du désert culturel qu'on a. Le ministère a, certes, institutionnalisé des festivals par dizaines, mais ils sont tous concentrés dans les grands centres urbains ou les chefs-lieux de wilayas, et même quand ils décentralisent des fois leurs scènes pour en faire profiter quelques communes alentour, ça reste une activité conjoncturelle qui ne peut constituer ni même stimuler cette vie culturelle pérenne offrant une activité artistique foisonnante et diversifiée tout au long de l'année. Les responsables locaux en sont les premiers responsables. Ils regardent tous vers le ministère sans penser que c'est également leur devoir d'offrir aux arts une place dans leur wilaya, daïra ou commune. Pour eux, la culture n'est pas prioritaire. C'est un «luxe».
Certes, la culture est d'essence bourgeoise, seuls les riches et les nobles pouvaient se permettre et avaient le temps d'aller à l'opéra, organiser des salons de lecture, admirer et acquérir les toiles des maîtres qui étaient accueillis dans les cours (les autres artistes vivaient et, souvent, mourraient dans la misère pour n'être reconnus que dans la postérité, et les exemples sont légion). Seul le théâtre a fleuri dans la plèbe avant de rejoindre les autres arts dans les bâtisses élevées à leur gloire. Mais cette période est révolue et la culture, quand on lui donne la place qu'elle mérite, participe depuis des siècles déjà à la construction des sociétés où elle est largement diffusée et présente.
N'est-on pas en train de faire revivre à la culture cette période passée ? Pis, la culture est en train de se scinder entre culture élitiste et culture de masse, avec une différenciation dans la qualité. Comment peut-on cautionner une telle disparité qu'on pourrait aisément aplanir en travaillant à la socialisation de la culture et des arts ?
H. G.


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