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Le sport, une pierre importante dans l'édifice social
Son influence sur la vie quotidienne est considérable
Publié dans La Tribune le 15 - 02 - 2014

Carences au niveau infrastructurel, vétusté et subventions insuffisantes. Des problèmes qui minent depuis toujours le sport national. Bien que plusieurs chantiers soient lancés un peu partout dans ce grand pays qu'est l'Algérie, les manques, énormes, se font toujours ressentir. Aussi bien dans les grandes villes que dans les petits villages éloignés, le problème est le même. Insuffisances, un mot qui revient souvent pour nous rappeler que le sport reste, en tout et avant tout, une question d'investissements sérieux et à longs termes. Un grand écrin plein de diamants bruts qu'est notre pays. C'est aussi une plaie restée ouverte et qui saigne toujours. Même le football et les autres sports dits majeurs en souffrent. C'est dire que les autres disciplines peu connues et moins médiatisées sont victimes d'une marginalisation aux répercussions irrémédiables. Peu de moyens mis à la disposition des athlètes qui essayent tant bien que mal de faire la promotion d'une passion qui les fait vivre. Là où l'on vit de son sport fétiche, là où l'on s'évade de l'amertume de la vie
quotidienne pour trouver cette bouffée d'oxygène, le sport ne trouve pas
l'environnement adéquat. Toujours à la quête d'espaces de jeu, d'entraînement pour développer ses facultés, les jeunes se heurtent à une autre dure réalité : vivre sa passion demande des sacrifices, des efforts en plus. Pour quel prix ? Souvent, certains jettent l'éponge. Là où les uns se résignent d'autres décident de se battre. À Belcourt, un des quartiers populaires de la capitale, un chantier se dresse sur la rue Mohamed Belouizdad. Le stade Aït Saâda est un chantier en travaux. Depuis presque deux ans, ce stade où se tenaient les tournois de football est fermé. L'APC souhaiterait en faire une salle omnisports qui sera la seule d'ailleurs dans la commune portant le nom du martyr. Pour l'instant, le projet n'est qu'une maquette en attente de «cristallisation». Si l'accès à l'ancien terrain est interdit, celui à la salle omnisports, qui se dresse toujours derrière les débris est permis. On y pratique toujours les
différents arts martiaux : Judo, karaté ou la boxe-thaïlandaise. Cette dernière est pratiquée par beaucoup de jeunes du quartier. La section Box-thaï du CR Belouizdad, gérée par la CSA du club, compte pas mal de bons éléments.
Une bonne réputation régionale et sur le territoire national. Seulement, la discipline ne suscite pas assez d'intérêt auprès des responsables. De grosses ambitions sont ressenties chez les athlètes qui se surpassent malgré des conditions d'entraînement pas toujours faciles.
L'autre combat
Subventions insuffisantes, la majorité de ces équipements sportifs sont
anciens. On ne peut pas dire que les sportifs disposent des commodités
nécessaires pour une pratique sportive sereine et qui leur garantit une certaine marge de progression. Au-delà d'une enveloppe (une centaine de milliers de dinars seulement) considérée «petite» (on dira dérisoire), ce sont les grandes ambitions des jeunes sportifs qui s'amincissent au fil du temps. La réhabilitation de l'espace s'impose comme une solution urgente. L'activité a connu une nette régression, ces dernières années, à cause de l'état lamentable de ces espaces qui a contribué à cette descente infernale. L'émergence de jeunes talents et la massification de la base pratiquante a un rapport intrinsèque avec la normalisation et la réglementation des espaces.
Ainsi, on pourrait avoir de meilleures conditions pour la pratique sportive. Un aspect qui figure dans les recommandations du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, qui insiste souvent dans ses sorties médiatiques, sur le caractère impératif de la bonne gouvernance pour arriver à une meilleure performance. Avec les moyens du bord, M. Nazim et ses camarades ont gagné la première partie de leur combat: s'imposer comme les meilleurs dans un sport capricieux sur le plan physique avec tous les efforts qu'il requiert. Le matériel nécessaire pour la pratique de la boxe-thaï ne peut être complètement fourni par les dirigeants. Le matériel de musculation, comme les sacs de boxe, s'est dégradé au fil des années : «Ca fait 4 ans que je vis de ma passion, mais pour les shorts et les gants de boxe, je dois faire appel au système "D", avec mes moyens. Je fais de petits boulots par-ci par-là afin de m'en sortir». L'entraîneur K. Samir affirme quant à lui que : «L'aide de l'APC arrive souvent après la période de préparation qui est cruciale dans la discipline. On se retrouve souvent à s'entraîner aux bords des plages ou en forêt, à Bouchaoui», avant d'ajouter : «Comme tous les sports aux exigences physiques élevées, c'est la récupération qui pose le plus sérieux des problèmes rencontrés. On n'a pas les moyens de faire des regroupements et même lorsqu'il y a des challenges, on doit se débrouiller pour le transport et l'hébergement des athlètes.» Enormément de problèmes financiers et logistiques qui se dressent sur le chemin d'un sport, riche en histoire et en traditions, venu d'ailleurs. Certains y trouvent une identité et y puisent une énergie ô combien importante pour affronter une vie pas toujours facile.
Considérer l'apport social
Ce n'est un secret pour personne, le sport peut influer sur la vie sociale d'un jeune. Il faut donc accorder plus d'intérêt à ces disciplines qui permettent d'évacuer le stress, se défouler. Après tout, la pratique sportive ne s'est jamais résumée aux performances, aux subventions étatiques ou aux gros moyens : «On a juste besoin d'un environnement sain et les matériaux essentiels afin de vivre notre passion à fond. Le reste viendra automatiquement», lâche pour sa part, R. Ahmed (24 ans). «Ce sport m'a appris des choses sur ma propre personne. Mes amis sont curieux et me demandent pas mal de choses à propos du Muay-thaï». L'insertion semble donc plus facile pour les jeunes ayant un rythme de vie spécifique et bien structuré. C'est ce que souligne le parent d'un jeune qui pratique de la boxe-thaï : «Au début, je considérais que c'était un sport dangereux, mais au bout de quelques mois j'ai pu constater que mon fils se sentait mieux dans sa peau. Je préfère qu'il vienne s'entraîner ici que de rester dans le quartier avec tous les fléaux qui existent de nos jours.» Investir dans le sport semble un gain certain. En ces temps durs, la jeunesse algérienne a besoin de prise en charge. Le sport s'impose comme un refuge sain et un moyen inégalable pour permettre à nos enfants d'avoir une vie meilleure. Donner plus de piment et de couleurs à un quotidien pas toujours facile à mener. Un corps sain dans un esprit sain pour une vie meilleure. La jeunesse ne demande que ça.
M. T.


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