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«Au théâtre ce soir»
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Publié dans La Tribune le 05 - 03 - 2014

La culture reprend des couleurs à Annaba, des couleurs portées et apportées par les femmes. Et elle est passée par les planches, longtemps squattées par les politiques qui y déversent leur littérature, qu'elle a investies le temps d'un rendez-vous dédié au 4e art. C'est un coup de théâtre qui a vu la gent féminine arracher cet espace pour le rendre à sa vocation première avec ce Festival national du théâtre au féminin, qui en est à son troisième essai. Les sceptiques diront que, somme toute, ce n'est qu'un festival comme il en existe plus d'une centaine, toutes expressions artistiques confondues, institutionnalisés par le ministère de la Culture. Sauf que ce festival se distingue par une particularité : les festivaliers ont pris possession de la grande salle, ce qui est normal. Mais bien vite, cette dernière s'est révélée exiguë. Elle ne peut, à elle seule, contenir tout ce beau monde, au propre comme au figuré, et le public qu'il draine. Dès lors, c'est le débordement. Le théâtre est désormais dans et sur toute la ville, attirant les foules assoiffées de culture. Les troupes venues d'Alger, de Batna, de Souk Ahras et d'Oum El Bouaghi pour magnifier le 4e art et se produire sur ces planches qui vibreront sous le jeu des actrices, leurs voix féminines, leurs expressions, leurs danses et leurs textes, ont vu la scène se prolonger dans la rue. Les murs habitués à résonner sous les discours emphatiques et intéressés d'hommes politiques, retrouveront la vie sous toutes ses expressions, ces voix toutes humaines qui s'adressent à chacun, qui arrachent le spectateur à son quotidien et qui le font vivre ou revivre des instants pleins d'émotion. L'effet cathartique est garanti par cette
sensibilité extrême dont seule la gent féminine a le secret.
Ce festival qui fait l'événement culturel par excellence à Annaba, est sorti du théâtre pour investir sa véritable scène, la rue, particulièrement le Cours de la Révolution où troupes théâtrales et public se mêlent, se rencontrent, débattent, se félicitent de l'organisation de cette fête de la culture.
Au-delà de l'événement, c'est toute la production artistique qui est boostée. Les troupes auront à concourir pour les prix qui seront décernés. Mais les pièces théâtrales ne sont pas que texte, mise en scène et jeu. Une pièce primée est, certes, un encouragement pour les interprètes, auteurs et scénaristes. Mais les décorateurs, accessoiristes et éclairagistes, qu'on ne voit pas et dont on ne parle pas, ont, eux aussi, leur part dans la réussite ou l'échec d'une œuvre, et sont donc tout aussi concernés par la distinction qui les poussera à se
surpasser pour présenter au public un produit de qualité, pour le plus grand bien de la culture quelque peu abandonnée ces derniers temps.
Un peu plus d'action, un peu plus d'attention et «Au théâtre ce soir» ne relèvera plus du surréalisme, ce sera quelque chose qui fera partie de la vie de tous les jours et se transformera en besoin, besoin de culture, besoin de communier avec les autres, besoin de connaître et de savoir des expériences vécues et qui sont déclinées sur les planches et merveilleusement jouées par des
interprètes. Des pièces tirées du vécu de l'Algérien, des «pièces de vie» tirées de la société et qui se jouent sur cet espace transformé en scène de... la vie.
De nouvelles habitudes ou alors des retrouvailles avec celles perdues, il y a des années, rendront au théâtre ses lettres de noblesse pour que son rayonnement
sur la société soit entier et touche tout le monde.
Sans exception.
M. R.


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