Smaïl Boughazi Les dégâts subis par le complexe gazier de Tiguentourine, cible d'une attaque terroriste en janvier 2013, ont été évalués par des experts, des réassureurs internationaux de la compagnie d'assurance des hydrocarbures Cash Assurance. C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le directeur de l'action commerciale de la compagnie, Hadouche Adlane, en marge de la 4e édition du Salon international des fournisseurs de produits et services pétroliers. Interrogé sur le coût des pertes qu'a connues le complexe, le responsable s'est dit incapable d'avancer des chiffres se contentant de dire que le groupe souscrit à une police master et non pas au schéma classique des assurances. «Je ne peux pas avoir le chiffre de Tiguentourine. Il y a eu des experts qui sont venus en Algérie, ce sont des experts qui ont été désignés par les assureurs mondiaux du groupe. Maintenant, le rapport a-t-il été finalisé ou pas, je ne peux vous répondre sur ça parce que je n'ai pas l'information», a affirmé M. Hadouche. Pour la rétrocession des risques d'assurance, il estime que la réglementation exige de passer par la CCR, laquelle va rétrocéder une partie des risques. Mais sur ce plan, les responsables de la Cash pensent que «ça serait étonnant que la CCR garde 50% des risques». Car dans ce cas précis, «c'est trop pour elle». Ils expliquent sur ce point que «dans le programme de réassurance, quand on prend un risque et qu'il est placé en réassurance, sur la partie transférée, la CCR, sur le plan légal, doit conserver 50%». Pour rappel, le coût de réalisation du complexe de Tiguentourine, entré en production en 2006, est de deux milliards d'euros. Il est géré par l'association Sonatrach-BP et Statoil. Sur un autre plan, M. Hadouche a indiqué, au sujet des indemnisations de l'exercice 2013 que pas moins de 7 000 dossiers ont été réglés durant cet exercice pour un montant qui a dépassé 5 milliards de dinars. Ce montant concerne l'ensemble des entreprises et des risques qui sont assurés auprès de la Cash. Le même responsable fera savoir qu'au niveau de la Cash «la cadence des règlements des sinistres est nettement supérieure par rapport aux autres». Il fera remarquer que 50% des dossiers déclarés durant un exercice sont réglés durant le même exercice, citant une étude réalisée par la compagnie. Il s'agit de dossiers, précise-t-il, qui sont hors assurance automobile. Enfin, pour la future filiale assurance personnes qui sera lancée, au plus tard, septembre prochain, les responsables de la Cash ont estimé que les négociations avec le partenaire Koweitien sont en cours. Cette entité devrait être lancée au plus tard fin septembre prochain, selon le même responsable. Dénommée Algerian Gulf life Insurance compagny, cette nouvelle filiale sera le fruit d'un partenariat entre la Cash, la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la compagnie koweitienne. S. B.
