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L'argent ne fait pas le «bonheur» culturel
Malgré la disponibilité des moyens, la socialisation de la culture dem
Publié dans La Tribune le 12 - 03 - 2014

La socialisation de la culture tarde à se concrétiser sur le terrain malgré les sommes colossales dépensées par les pouvoirs publics au profit du secteur de la culture. Plus de dix années après l'apparition de l'embellie financière dont a bénéficié l'Algérie grâce à la hausse vertigineuse du prix du pétrole, le moins que l'on puisse dire est que l'argent ne fait pas le bonheur culturel. Au moment où les populations des villes algériennes attendent encore la qualité dans l'organisation et le contenu des activités culturelles, celles des hameaux et villages rêvent que les responsables en charge du secteur de la culture jettent enfin un regard en leur direction. En effet, les villages et les localités les plus reculés restent encore les oubliés de la culture et des activités culturelles, les pouvoirs publics concentrant leurs actions au niveau des chefs-lieux de wilayas et des grands centres urbains et les associations culturelles, sans moyens, étant incapables d'agir dans les villages et les coins les plus reculés.
Il est vrai que l'Etat ne lésine pas sur les moyens financiers au profit du secteur de la culture, mais les dépenses sont menées de façon archaïque. Les institutions n'ont pas encore pensé à adapter leurs dépenses selon les éventuelles lacunes constatées au long de ces dernières années. Les dépenses pourraient être rationnalisées dans l'objectif d'améliorer la qualité des activités ou de multiplier leur nombre. Cette dernière option pourrait permettre aux chargés de la programmation de sortir, un tant soit peu, des centres urbains et d'aller à la rencontre des villageois rêvant d'une certaine vie culturelle. Une partie de la cagnotte dégagée en faveur de la culture pourrait donc être réservée aux localités reculées et enclavées pour peu que les associations culturelles soient placées au centre de la politique culturelle de l'Etat. Ce qui n'est pas encore le cas dans la mesure où les pouvoirs publics n'arrivent toujours pas à lâcher le contrôle des activités culturelles et à faire confiance au mouvement associatif animé en majorité par des jeunes capables de faire la différence. La libération de l'initiative et de l'action au profit de la société, représentée par les nombreuses associations activant sur le terrain, sera à coup sûr salutaire pour l'action culturelle qui se déplacera enfin vers les coins les plus reculés de l'Algérie profonde. Et pour cela, l'Etat doit en finir avec le tout-Etat culturel qui a prouvé sa nocivité pour la culture et les arts et sa méfiance maladive à l'égard de la société et les associations culturelles.
Cela nécessite une volonté politique à faire suivre par une décision politique. Une décision qui devra être suivie par une autre technique visant l'amélioration de l'activité culturelle et la création d'une dynamique qui mettra fin aux manifestations «prêt-à-consommer» en vigueur aujourd'hui. L'exemple des festivals dans la wilaya de Tizi Ouzou est édifiant et la Tribune l'a déjà signalé. Les différents festivals que cette wilaya accueille annuellement n'arrivent toujours pas à créer la dynamique culturelle qui les fera sortir des grands centres urbains. Il n'y a rien avant le festival et il n'y a rien après le festival alors que dans les pays où l'activité culturelle est l'émanation de la société civile entre associations, artistes et hommes de culture, un festival est toujours un aboutissement pour de nombreuses autres activités et un point de départ pour d'autres. Et toutes ces activités qui précèdent les festivals et celles qui les suivent ne peuvent avoir lieu que dans les villages, y compris les plus reculés des régions concernées où la dynamique culturelle aura été créée par les associations.
Cela peut réussir si la confiance s'installe enfin entre les institutions de l'Etat et les associations culturelles. Mais la confiance devra atteindre également les opérateurs économiques privés qui pourraient être tentés par des opérations de sponsoring. Il est vrai que les opérateurs économiques notamment ceux de dimension locale n'ont pas encore acquis la culture de sponsoring susceptible de développer les activités culturelles, mais aussi de faire la promotion de leurs activités commerciales, mais il serait toujours utile de les rassurer quant à une éventuelle utilisation de l'argent mis à la disposition des associations. Des cas douteux de dépenses ont déjà été signalés ça et là particulièrement durant la décennie quatre-vingt-dix et il serait légitime que les sponsors potentiels soient rassurés par une politique de transparence dans la gestion financière des activités culturelles qui viendrait aussi bien des responsables de l'Etat que des animateurs associatifs chargés de gérer un budget quelconque. Cela pourrait faire partie des paramètres qui aideront à multiplier les activités culturelles pour en faire bénéficier aux villages et hameaux les plus reculés.
M. B.


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