Le sport algérien, après une longue période de vaches maigres, reprend progressivement sa place sur la scène continentale et internationale. En 2014, la sélection algérienne de handball a été sacrée championne d'Afrique. Au même moment, l'équipe nationale de football s'est qualifiée avec brio, pour la seconde fois consécutive, au Mondial. Deux succès symboliques qui marquent ce retour triomphal, même si l'on reste encore loin des attentes légitimes du public au regard des potentialités existantes et des moyens déployés. La politique de l'Etat en la matière est franchement axée sur la mise en place d'infrastructures de qualité et l'encouragement de la formation de haut niveau. En effet, la tutelle annonce la réception de plusieurs stades et complexes omnisports pour la fin de l'année en cours, alors que d'autres projets d'équipement sont en voie de lancement. Pour rappel, des stades omnisports sont en chantier à Tizi Ouzou (50 000 places), Baraki dans la banlieue d'Alger (40 000 places), Douéra toujours à Alger (40 000 places) et Oran (40 000 places). Deux autres complexes d'une capacité d'accueil de 50 000 places chacun sont programmés à Sétif et Constantine. Trois des ces six grands projets de stades seront livrés début 2015. Une grande salle olympique, d'une capacité de 17 000 places, est aussi projetée au Caroubier à Alger. Des travaux de rénovation et de modernisation ont été également effectués sur plusieurs infrastructures existantes, à l'image de la mythique salle omnisports Harcha-Hassane et celle de la coupole Mohammed-Boudiaf. Dans ce registre de la réhabilitation, de grands travaux sont en cours au stade 5-Juillet portant sur l'extension de sa capacité d'accueil et la couverture totale de ses gradins. Dans peu temps, le temple de l'indépendance sera l'un des meilleurs en Afrique, voire dans le monde. Des travaux de réfection sont aussi prévus dans nombre d'autres stades, dont celui du 19- Mai -1956 d'Annaba. En plus de toutes ces infrastructures de compétition, les pouvoirs publics ont pareillement fait de grands efforts en matière d'installations, de préparation et de formation. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a, en effet, prévu la construction de 13 centres de regroupement à travers le territoire national, dont trois sont déjà en phase de réalisation. La remise en service du Centre régional de préparation des équipes nationales de Biskra et du Centre national des sports et loisirs de Tikjda (Bouira) ainsi que l'Ecole nationale des sports olympiques de Sétif offre déjà des espaces de haut standing aux athlètes de l'élite nationale. Dans ce volet, les 32 clubs professionnels de football ont bénéficié d'assiettes de terrain pour disposer prochainement de leurs propres centres de formation. Dans le souci de gagner du temps, la réalisation de ces 32 écoles sera entièrement prise en charge par l'Etat et les clubs auront ainsi le temps de s'acquitter progressivement des frais. En somme, il s'agit d'un programme d'équipement sans précédent qui va permettre aux sportifs et aux techniciens algériens de travailler dans les meilleures conditions. Il reste maintenant de s'appliquer pour achever tous les projets dans les délais impartis. Une attention particulière devrait être, ensuite, accordée à l'exploitation optimale de tous ces équipements pour permettre aux jeunes sportifs algériens de montrer tout leur talent. À ce propos, il convient de souligner l'intérêt particulier qui doit être accordé aux jeunes catégories. La tutelle, les clubs et sponsors doivent absolument prendre en charge et encourager les formateurs à la base. C'est indispensable pour le succès de toute cette dynamique. K. A.
