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Un fléau impossible à éradiquer
Annaba
Publié dans La Tribune le 16 - 07 - 2014


Mohamed rahmani
Le phénomène a la peau dure et ce ne sont pas les campagnes sporadiques menées pendant quelques jours qui en viendront à bout. Il faut attaquer cette hydre qui menace l'économie nationale à la racine. C'est-à-dire exercer des contrôles sévères sur les marchandises qui inondent le marché, importateurs, distributeurs, grossistes et détaillants de sorte qu'aucun produit ne puisse être mis sur le marché sans que les services de l'Etat ne le contrôlent et le suivent. Ainsi, si on tarit la source, il n'y aura plus de marchandises vendues illicitement sur les espaces publics. Mais pour cela «il faudrait qu'il y ait une volonté réelle des pouvoirs publics avec les moyens humains et matériels qui devront être mis en œuvre. Hélas ce n'est pas le cas malgré les déclarations des uns et des autres et la situation empire de jour en jour», nous a déclaré un professeur à l'institut des sciences économiques de l'université Badji- Mokhtar à Annaba.
En effet, en cette période de Ramadhan, l'informel s'est installé durablement. A perte de vue les rues les trottoirs, les espaces publics, placettes, jardins, squares, allées et même les murs sont squattés par cette activité illicite sous l'œil bienveillant des agents de police postés un peu partout.
La rue Khemisti, juste derrière le théâtre, en plein centre-ville, est investie par ces marchands qui occupent les trottoirs et une partie de la chaussée créant des encombrements où les automobilistes peinent à passer. On y trouve des vêtements pour bébé, des sous-vêtements pour femmes, de la lingerie, des articles de toilettes, des chaussures et des foulards de toutes sortes.
Les riverains, qui se sont plaints à maintes reprises, n'ont visiblement pas été entendus puisque la situation n'a pas changé et a même empiré. Une occupation que n'ont pas agréée les habitants, soumis chaque jour au diktat de ces vendeurs qui, en plus des nuisances sonores, laissent traîner derrière eux en
rentrant à la tombée de la nuit, des dizaines de cartons, du papier cellophane, des bouteilles en plastique, des sachets et des restes de sandwiches que se disputent chiens et chats. Ces déchets s'entassent sur les avaloirs qu'ils obstruent. Les éboueurs qui passent durant les horaires fixés ne s'intéressent qu'aux poubelles qu'ils vident dans les bennes à ordures et les balayeurs n'en peuvent plus. Dans la rue adjacente, c'est le même topo. Des vendeurs y sont installés avec leurs étals où ils proposent divers articles, coupons, ustensiles de cuisine, parfums contrefaits, cosmétiques et autres. Petits étals qu'ils plient et déménagent rapidement avec la complicité des propriétaires de magasins qui les aident à cacher leurs marchandises au cas où des policiers de la voie publique décident de les chasser. Ces mêmes propriétaires qui ne laissent pas passer une occasion pour se plaindre des commerçants de l'informel qui, selon leurs dires, ont fait baisser leurs chiffres d'affaires. A n'y rien comprendre ! Ce jeu au chat et à la souris se poursuit à longueur de semaine sans pour autant éradiquer le phénomène, d'une part les policiers font semblant de poursuivre ces vendeurs et ces derniers font semblant de fuir mais dès que les agents de l'ordre public tournent les talons, on revient et on s'installe comme si de rien n'était.
Du côté de la rue Gambetta, une rue commerçante par excellence, c'est l'envahissement généralisé, on n'occupe plus seulement le trottoir, on empiète sur la chaussée on installe de petits étals «démontables et portatifs» pour vendre la lingerie féminine, de la bonneterie, des coupons et en cette période de jeûne ce sont les ustensiles de cuisine qui ont la cote. Les cambistes clandestins qui y ont élu domicile et qui ont pignon sur rue, leurs sacs en bandoulière, de grosses liasses de billets de 1 000 DA à la main, proposent aux
passants le change et ce au vu et au su de tout le monde.
A la question de savoir pourquoi la police n'intervient pas pour arrêter ces cambistes dont l'activité est réprimée par la loi, question que nous avions posée il y a quelques temps au cours d'une conférence de presse à la sûreté de wilaya, on nous avait répondu que rien n'interdit de posséder des billets de banque de 1 000 DA et de les montrer dans la rue quant aux devises, ces cambistes ne les transportent pas sur eux et donc il n'y a pas délit. Une réponse qui ne convainc personne car tout le monde sait que ces commerçants ont sur eux ces devises.
Le comble c'est que maintenant ces cambistes se sont multipliés et qu'à chaque coin de rue on en trouve. Les commerçants établis dans cette rue se sont eux aussi convertis et en ont fait à leur tour une activité accessoire et qui rapporte gros puisque nette de tout impôt.
Les agents de la DCP dépendant de la sous direction du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes ou de la sous-direction de la pratique commerciale ne s'en occupent pas car ne relevant pas de leurs prérogatives, ils sont tenus de contrôler uniquement les commerces établis et déclarés. Pour les autres, cela relève de la voie publique, c'est-à-dire de la commune et des services de police. Ces derniers laissent faire et la situation empire, dangereusement.
Les quelques marchés construits pour absorber ce phénomène ne suffisent pas car pour un marché d'une cinquantaine de cases construit, une centaine de nouveaux vendeurs pratiquant cette activité illicite occupent les lieux.
Les décisions prises, qu'elles émanent des autorités supérieures du pays ou de celles locales, ne sont pas suivies d'effet. C'est tout juste si on enclenche une campagne dite d'éradication de l'informel pour ensuite laisser faire au bout de quelques jours. A ce train là, tous les commerçants se convertiront à l'informel, un gain facile, net d'impôt sans aucune forme de contrôle et on s'enrichit très vite.
M. R.


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