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La paix au Sud-Soudan : clé de la stabilité régionale
Le conflit pourrait mener à une refonte politique et économique
Publié dans La Tribune le 14 - 10 - 2014

Malgré deux cessez-le-feu, des milliers de vies perdues et plus de 1,5 million de civils déplacés, les combats se poursuivent au Soudan du Sud, opposant les troupes gouvernementales du président Salva Kiir aux forces de l'opposition de l'ancien vice-président, Riek Machar. Cette situation met à l'épreuve la capacité des médiateurs à négocier un cessez-le-feu véritable. Mais depuis le début des combats en décembre dernier, il est devenu clair que la plus jeune nation du monde a vu le jour avec de nombreuses lacunes institutionnelles internes. Si rien n'est fait, affirment les analystes politiques, cela pourrait mener à une refonte complète du paysage politique et économique de l'ensemble de la région.
Selon les experts politiques, le conflit actuel est le résultat du bras de fer politique qui oppose M. Machar au Président Kiir. Le président a accusé son ancien adjoint de fomenter un coup d'Etat, tandis que M. Machar est convaincu que le Président exerce des pouvoirs dictatoriaux. Bien que certains analystes soutiennent que la violence est politique et non tribale, il est toutefois préoccupant de constater que le conflit obéit à des clivages ethniques, avec les Nuer soutenant M. Machar et le Président, principalement soutenu par les Dinkas, le plus grand groupe ethnique du pays.
George Omondi, chercheur associé au Forum africain de recherche et de
ressources, basé au Kenya, est de ceux qui réfutent l'idée du conflit tribal. Selon lui, M. Machar et son groupe estiment que le Président renforce le pouvoir autour de lui, aussi, sont-ils déterminés à lui barrer la voie.
L'importance stratégique du Soudan du Sud en Afrique de l'Est a ajouté un caractère d'urgence aux efforts déployés au niveau régional pour mettre fin à la guerre. Il est à craindre que la guerre ne dégénère en un conflit régional si l'on n'y prend pas garde, comme en témoigne la présence aux côtés du gouvernement de troupes ougandaises. Pendant ce temps, les relations du Soudan du Sud avec son voisin du nord, le Soudan, sont loin d'être cordiales depuis que le Soudan a été divisé en deux.
De plus, la «crise humaine» que subit le Soudan du Sud a provoqué une catastrophe humanitaire. Près de 100 000 civils ont cherché refuge dans les bases de l'ONU à travers le pays. Le conflit a également mis en péril les efforts d'intégration régionale en cours et les projets infrastructurels conjoints dans la région. Mais selon un analyste, la crise n'aura qu'un effet temporaire sur l'admission du Soudan du Sud au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), car un accord a déjà été conclu pour ouvrir les négociations en octobre 2014. Mais M. Omondi soutient que même avant la crise actuelle, il était clair que le Soudan du Sud ne remplissait pas les conditions minimales nécessaires pour rejoindre la CAE, notamment la mise en place d'institutions démocratiques. La crise au Soudan du Sud compromettra probablement les plans du pays de construire avec le Kenya un oléoduc vers le port kényan de Lamu sur l'océan Indien. Avant la guerre, le Soudan du Sud engrangeait environ 7 milliards de dollars par an de recettes pétrolières. La poursuite des combats ne retardera pas seulement la construction de l'oléoduc, ainsi que d'autres projets d'infrastructure, elle pourra également accroitre le flux de réfugiés vers les pays voisins du Soudan du Sud.
«La guerre civile dans le pays pourrait porter atteinte à la cohésion sociale, la stabilité politique et la prospérité économique dans la région», a déclaré Mme Phyllis Kandie, responsable kényane chargée des affaires est-africaines et présidente du Conseil des ministres de la CAE.
Le problème étant politique, affirme M. Omondi, la solution, elle aussi, doit être politique. Il faut au Soudan du Sud un accord qui ne s'appuie pas sur le partage du pouvoir. Cet accord devrait renforcer les institutions étatiques qui garantiraient des dispositions transitoires. Mais pour trouver une solution rapide, M. Omondi suggère l'imposition de sanctions, «mais elles ne doivent pas être imposées par des pays occidentaux ou les Etats-Unis. Des sanctions imposées par les pays voisins du Soudan du Sud seraient plus efficaces», affirme-t-il. Toutefois, il admet que cette option est peu probable. On craint que les sanctions imposées à des pays amis affectent les relations régionales. Ainsi, si le gouvernement kényan gèle les avoirs des dirigeants sud-soudanais au Kenya, cela pourrait compliquer le rôle crucial que joue ce pays dans la résolution du conflit, opinion partagée par de nombreux experts.
En fin de compte, le défi que doivent relever les pays africains est de veiller à ce que le plus jeune pays du continent trouve une solution à la crise actuelle et canalise son énergie vers le développement économique.
R. O.
In Afrique Renouveau, magazine de l'ONU


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