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Reconstruction de Ghaza : le temps de l'hypocrisie
Après le massacre de milliers de Palestiniens durant l'été
Publié dans La Tribune le 14 - 10 - 2014

Au Caire des pays se sont réunis pour rassembler quatre milliards de dollars, réclamés par l'Autorité palestinienne pour la reconstruction de la bande de Ghaza soumise durant l'été dernier à une opération de destruction
sauvage par l'aviation israélienne. Washington, qui avait à ce moment là pour seule réaction le rappel «au droit d'Israël à se défendre» contre les Palestiniens, appelle à relancer le processus de paix moribond, voire quasiment dans l'impasse. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, une trentaine d'autres chefs de la diplomatie et le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, étaient bien présents dans la capitale égyptienne, pour montrer leurs bons sentiments pour un peuple dont la terre est soumise à la colonisation.
Cette Conférence internationale co-organisée par l'Egypte et la Norvège, se devait de réfléchir à «la meilleure façon de rompre le cycle de la violence, afin qu'on ne se retrouve pas au même point dans un ou deux ans». Ce n'est guère la première fois que la question de la reconstruction de l'enclave est sujette à une réunion internationale de ce type après une opération d'agression israélienne. Aujourd'hui la bande de Ghaza est à genoux après trois agressions en six ans et un inhumain blocus israélien qui dure depuis huit ans, et qui subsiste au su et au vu de capitales occidentales d'habitude particulièrement réactives lorsqu'il s'agit de légalité internationale. En juillet et août dernier, durant près de 50 jours d'agression israélienne plus de 2 100 Palestiniens sont tués, dont de très nombreux enfants. Quelque 100 000 Palestiniens se retrouvent sans abri dans cette bande de territoire exigüe et surpeuplée, où 45% de la population active et 63% des jeunes étaient au chômage avant même cette guerre. Plus de 70 000 réfugiés chassés de chez eux par les bombardements. Le tableau des exactions de l'Etat d'Israël, dont les actions restent impunies grâce au parapluie de ces mêmes donateurs d'aujourd'hui, est terrible. Les conférences de ce type sont généralement empreintes d'hypocrisie et de duplicité. L'argent promis lors d'une précédente conférence internationale de reconstruction de Ghaza, en 2009, n'était en partie jamais arrivé ou n'avait pas contribué à améliorer sensiblement la vie des Ghazaouis. L'Autorité palestinienne a présenté un projet de reconstruction de Ghaza pour un montant de 4 milliards de dollars, dont la plus grande partie est affectée à la construction de logements. Dans un mouvement à répétition inlassable. Beaucoup d'infrastructures détruites par les bombes israéliennes ont été financées par l'Union européenne.
Et la facture humaine ?
La reconstruction, après les dégâts perpétrés par les Israéliens dans la bande de Ghaza, devrait donc prendre de longues années. Mais, si le besoin d'argent est énorme, les motifs de scepticisme sont considérables. La conférence promettra un montant élevé, mais «un certain pessimisme est de rigueur, les gens en ont assez de payer sans horizon politique», susurre-t-on dans les travées diplomatiques. Reste la question lancinante de la facture humaine. Qui la payera ? L'Etat hébreu, restant au dessus du droit international, semble ne pas être concerné. Une grande partie des pays réunis préfèrent miser à terme sur plus de stabilité politique à Ghaza avec la réconciliation récente entre le Fatah et le Hamas. Le gouvernement d'union palestinien s'est réuni dans la bande de Ghaza pour la première fois depuis sa formation en juin, après des années de déchirements entre frères.
Il s'agit de rassurer les donateurs : l'argent destiné à la reconstruction sera bien utilisé par une Autorité composée de personnalités indépendantes.
Et Ban Ki-moon a prévenu : il n'y aura pas de solution durable aux problèmes de Ghaza sans règlement global. Makarim Wibisono, l'Envoyé spécial des Nations unies chargé des droits de l'Homme dans les territoires palestiniens, estime que le blocus israélien à l'encontre d'une population de près de 2 millions d'habitants, dont la moitié est mineure, «est une vraie tragédie qui sera ressentie comme telle par les générations à venir». Sur le plan diplomatique la question palestinienne crée des vagues. Dix jours après l'annonce faite par la Suède, particulièrement critiquée par Israël, de son intention de
reconnaître l'Etat de Palestine, le Royaume-Uni s'est penché à son tour sur la question controversée lors d'un débat au Parlement. Des nations européennes comme la Pologne ou la Bulgarie ont reconnu l'Etat palestinien en 1988. C'était lorsque ces pays faisaient partie du giron du Bloc soviétique. Aujourd'hui, malgré la reconnaissance de 134 pays, la Palestine est bafouée dans son droit à l'existence... par les Etats «démocratiques».
M. B.


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