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Une culture de proximité au lieu d'une culture festivalière
Tizi Ouzou
Publié dans La Tribune le 16 - 10 - 2014


Malik Boumati
Plusieurs festivals meublent le programme des activités culturelles dans la wilaya de Tizi Ouzou. Plus précisément au chef-lieu de wilaya où la Maison de la culture Mouloud-Mammeri continue à être la Mecque de l'action culturelle locale. Certains festivals voient leurs activités délocalisées partiellement vers quelques chefs-lieux de daïras, mais sans un réel impact sur les populations locales avides d'activités culturelles. La majorité de la population, notamment des localités éloignées et isolées, reste privée de culture et d'arts. C'est ainsi dans toutes les wilayas du pays et les pouvoirs publics n'arrivent toujours pas à trouver une solution à cet épineux problème. Mais a-t-il été question de la trouver quand on voit que des dizaines de milliards sont dépensés pour les festivals des chefs-lieux sans que l'on daigne regarder du côté des affamés de la culture vivant dans les villes et villages décentrés ?
Il n'est pas nécessaire de réfléchir longtemps pour constater qu'il n'y a pas eu beaucoup d'efforts pour remédier à cette situation qui pénalise les villageois et les habitants des localités éloignées. Tout simplement parce que des solutions existent et elles peuvent régler le problème de façon globale et définitive. La mainmise de l'Etat sur l'essentiel de l'activité culturelle et artistique stoppe le vœu d'une socialisation réelle de la culture et empêche l'émergence d'une culture de proximité susceptible de mettre fin au désert culturel dans les contrées reculées. Le tissu associatif très dense dans la wilaya de Tizi Ouzou pourrait être un formidable support d'une nouvelle politique culturelle qui doit passer du tout-Etat à la liberté d'initiative et de pensée. Mais il semble que les pouvoirs publics ne sont pas encore prêts à lâcher du lest et préfèrent garder le contrôle sur toute l'action culturelle.
Mais face à l'intransigeance des responsables politiques quant à une libération de l'action culturelle, il doit certainement y avoir des solutions intermédiaires susceptibles de la «sauver» de la mainmise de l'Etat sans pour autant pénaliser les habitants de ces régions oubliées. L'on peut par exemple
supprimer certains festivals du programme officiel et transférer les grosses enveloppes qui leur sont affectées à des activités de proximité à organiser loin, très loin des chefs-lieux de wilayas. Des sommes qui peuvent financer plusieurs activités de moindre dimension en lieu et place d'un seul festival, et qui seraient éparpillées dans les quatre coins d'une wilaya. Les villageois pourraient en bénéficier sans que l'Etat n'engage de nouvelles dépenses, particulièrement en ces temps de baisse inquiétante des prix du pétrole.
Il est clair que les responsables du secteur de la culture et ceux de l'Etat doivent choisir, en vue de les supprimer, les festivals qui n'ont pas un grand impact sur le public et sur l'action culturelle en général, comme le Festival culturel local des arts et cultures populaires, qui invite les wilayas à présenter des activités dans d'autres wilayas, mais qui n'attirent nullement le public, donnant l'impression que l'Etat jette l'argent public par la fenêtre. L'Etat peut également réduire le budget alloué à certains festivals bénéficiant de sommes faramineuses dont une partie semble superflue. Une manifestation comme le Festival arabo-africain de danse folklorique, même si elle bénéficie d'une grande médiatisation, n'arrive toujours pas à créer cette dynamique culturelle capable d'élargir son impact sur la population et participer pleinement à la grande œuvre qu'est la socialisation de la culture. C'est justement un exemple de festival budgétivore que les responsables feraient bien d'alléger de
certaines dépenses superflues qu'ils alloueraient également à des activités de
proximité. Des activités qui auront plus d'impact sur l'action culturelle dans les localités les plus reculées. Bien entendu, les responsables de l'Etat peuvent aussi trouver de nombreuses autres idées capables de mettre fin à l'abandon dont souffrent les habitants des régions éloignées. Il suffit pour cela qu'ils décident de réfléchir à la question.
M. B.


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