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Le FFS expérimente le bonheur du réalisme et du pragmatisme
Initiant des rencontres avec les acteurs politiques, sociaux et des ci
Publié dans La Tribune le 18 - 11 - 2014

Vouloir à tout prix garder les siennes contre l'évidence est un signe manifeste de bêtise. En politique, cela souligne surtout un entêtement orgueilleux qui confine à la stupidité. Ce n'est plus, semble-t-il, le cas du FFS. Mais c'est toujours le cas de ses nombreux détracteurs. Ces messieurs ne changent pas mais lui reprochent de changer. Ces partis et autres personnalités politiques, qui ne sont pas des particules élémentaires de la politique, mais de simples particules interactives, ne font pas au FFS un procès de Prague. Bien au contraire. Ils l'accusent aujourd'hui de ne plus être l'opposant irréductible au régime qu'il fut longtemps durant. Ils rejettent, pour reprendre une expression du pouvoir, «globalement et dans le détail», son initiative de recherche d'un «consensus national». Un consensus national auquel le même pouvoir aurait pris part. Incroyable «opposition» qui s'oppose au doyen des opposants, au motif de rechercher le dialogue avec le pouvoir. Indécrottable opposition qui invente du coup l'opposition à l'opposition ! L'opposition à l'opposition qui ne s'oppose plus ou pas assez au goût de la nouvelle mosaïque d'opposition. En somme, dissensus contre consensus. Alors même que cette opposition, une mosaïque politique où l'on trouve beaucoup de confettis politiciens, recherche elle-même un consensus autour de l'idée d'une transition politique. Sans que l'on sache pour autant vers où elle conduirait. Vers une seconde république ? On ne le sait pas trop. Vers une situation où l'on verrait le pouvoir se faire hara-kiri comme un bon samouraï qu'il n'est pas ? Risquons alors une hypothèse de travail : si vraiment l'idée était de basculer, selon un ordre donné et un calendrier précis, vers un nouveau régime politique, avec qui faudrait-il donc négocier le cas échéant ? Avec le pouvoir ou sans lui ? En compagnie du FFS ou sans lui ? Ou bien, faire les choses en vase clos, dans l'entre-soi et le quant-à-soi ? On l'ignore, là aussi. En revanche, on sait désormais que le FFS de Hocine Aït Ahmed a fait son Bad Godesberg idéologique. Son coming-out politique. Sa mue philosophique. Il s'est converti tout simplement au réalisme et au pragmatisme. A l'image du SPD allemand qui a fait en 1959 ses adieux au marxisme dans la ville même de Bad Godesberg. Le vieux parti réformiste avait décidé alors de s'adapter au capitalisme. Abandonnant ainsi deux principes doctrinaux, l'étatisation des moyens de production et la lutte des classes. C'est que le Front des Forces Socialistes a lentement évolué. Et comme le disait Jean Jaurès, inspirateur de Hocine Aït Ahmed, le parti tend désormais vers l'idéal en passant par le réel. Il a compris qu'aucun changement pacifique n'est possible dans le pays sans le pouvoir. Et surtout pas contre lui. Il a donc compris, plus que jamais, que la politique est vraiment l'art du possible. Que les salons et la rue ne sont pas présentement les moteurs de l'Histoire. Et que pour se marier, il faut être deux. Et donc, de dormir dans le même lit dans l'espoir de faire un enfant. Le FFS ne fait donc tout simplement que de la politique. Se délestant ainsi de sa stérile radicalité et de son immuable intransigeance. Surtout son fameux «ni-ni», celui de «ni Etat islamique, ni Etat policier». Ainsi, après avoir dialogué avec les islamistes, y compris les plus radicaux, le voilà qui cherche à prendre langue avec le pouvoir. En faisant l'effort louable de réunir un tour de table politique, avec le pouvoir et les autres opposants. Sans exclusion des forces et des personnalités politiques qui comptent un peu et pèsent d'autant de poids. Cette lente évolution, maturation perceptible, on l'avait déjà sentie chez Aït Ahmed lorsqu'il avait parlé un jour de la volonté de son parti de mettre du «mouvement dans le statu quo». A défaut d'un grand soir qui aurait débouché sur un démantèlement violent du statu quo ante. Fini donc le temps où l'Amussnaw politique pensait que la participation du FFS aux législatives de 2007 relevait d'un «zawadj él moutâa» avec le pouvoir. Mariage de plaisir temporaire avec le pouvoir. Certes un contrat d'amour mais pas en justes noces. Politiques, bien sûr. Et voici donc venu peut-être le temps du mariage de raison. Qui sait ?
N. K.

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