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«Tango» appelle Charlie
au fil des jours
Publié dans La Tribune le 10 - 01 - 2015

Comparables, par leurs effets d'amplification médiatique et de choc émotionnel sur l'opinion, au giga attentat de New York du 11 septembre 2001, les événements tragiques vécus par la France les deux derniers jours rappellent un mauvais passé et annoncent des jours guère meilleurs. L'enchainement des faits de terrorisme, entre jeudi et hier vendredi, qui ont eu pour théâtre la capitale française, a immédiatement donné lieu à des doutes nés de certaines incongruités, de détails certes, mais que même des experts non acquis aux thèses conspirationnistes n'ont pas manqué de relever. Une carte d'identité égarée dans le véhicule utilisé par les tueurs de Charlie Hebdo, la mise en cause d'un jeune mineur alors qu'il était en classe dans son lycée, à des centaines de kilomètres de là, à l'heure de la tuerie, la nonchalance des terroristes qui se sont repliés dans un calme troublant, sont autant d'éléments qui renvoient à des interrogations justifiées. Le hasard, l'effet de surprise, une riposte qui a manqué de rapidité et de coordination... les explications viendront plus tard. Elles ne remettront probablement pas en cause le caractère terroriste du carnage commis dans les locaux du journal satirique ni
l'appartenance de ses commanditaires et exécutants : des islamistes inféodés à l'une des deux chapelles de l'internationale intégriste, soit Daech, soit Al-Qaïda, ou les deux à la fois. S'il y a eu manipulation quelque part (ce qui resterait à prouver), celle-ci ne suffirait pas pour autoriser d'autres pistes que celles qui s'imposent quant aux appartenances idéologiques, clairement islamistes d'après les modes opératoires, pas plus qu'elles ne pourraient décontextualiser ces événements tragiques des nouvelles donnes géopolitiques du Moyen-Orient. Ce serait un tort d'aller trop vite en besogne en accusant la France de l'avoir cherché à cause de son implication, forte et soutenue, dans la lutte contre ces armées d'un genre nouveau qui conquièrent des territoires et imposent la charia dans le Sahel en Afrique, et en Irak et en Syrie dans le monde arabe.
Pour autant, si le moment n'est pas à remuer le couteau dans la plaie, des rappels de mémoire ne sont pas de trop.
Pas plus tard que ces deux dernières années, le gouvernement français, dans une démarche incompréhensible diplomatiquement, prenait fait et cause nettement pour des groupes islamistes syriens qui se sont révélés des ramassis d'ignobles tueurs de civils. On se rappelle cette déclaration de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères : «Bachar al-Assad ne mérite pas de vivre sur terre.»
De tels propos ne donnent-ils pas une légitimation politique à de jeunes paumés sans repères pour aller combattre le mal là où il leur est désigné ? Avant ces errements aux conséquences dévastatrices, l'Etat français, sous Sarkozy, s'était lancé en 2011 dans une incroyable équipée destructrice de la Libye, la livrant au chaos et à l'anarchie entretenue par des groupes islamistes et la transformant en base arrière du terrorisme international.
Avec un front de déstabilisation actif dans le Sahel et en Afrique de l'Ouest, les prémices d'un califat sanguinaire et rêvant de la destruction de l'Occident chrétien sur un vaste territoire à cheval sur l'Irak et la Syrie, le terrorisme islamiste s'est préparé à une guerre totale contre tout ce qui ne rentre pas dans ses clous idéologiques.
En décimant, jeudi, la rédaction de Charlie Hebdo, il a donné un avant-goût de ses méthodes, indiqué ses choix de cibles et montré de quoi il serait capable. En s'attaquant à la France avec autant de brutalité et de sauvagerie, il lui inflige une punition pour un double pêché, à ses yeux : son attachement à la laïcité et la part active qu'elle prend sur le front de la lutte
anti-terroriste.
Ce qui implique, pour l'Occident en premier, un renouvellement de sa vision du phénomène de l'islamisme politique qui va se révéler de moins en moins manipulable, de plus en plus mobilisateur et plus attractif que par le passé pour des jeunes qui y trouvent des réponses à leur besoin de valorisation. A. S.


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