Le plan de restructuration du secteur du textile national, mis en place en 2011 par les pouvoirs publics avec à la clé une enveloppe de 2 milliards de dollars, commence à donner des résultats sur le terrain. Et pour preuve, le complexe industriel de textiles de Chetouane (Tlemcen, ex-entreprise Soitex) connaît une relance de son activité après plusieurs années de vaches maigres. Ce dernier avait en effet, selon le directeur général du complexe, Abdellaoui Noureddine, repris par l'APS, de 2000 à 2011 vécu une situation financière précaire. «Et pour cause : un parc machines à l'arrêt, des difficultés de règlement des salaires en l'absence de plans de charge conséquents et une très forte concurrence», a expliqué le DG. Comme il a tenu à rappeler que le complexe relève actuellement, par suite de la dernière configuration du secteur, décidée en mars 2011 par le CPE, de l'Entreprise algérienne de textile industriel et technique (Eatit), et est détenu à hauteur de 60% par l'Etablissement de l'habillement et de la chaussure, placé sous tutelle de la direction de la fabrication militaire du ministère de la Défense nationale. Abdellaoui Noureddine a tenu à informer que le complexe de Chetouane est spécialisé dans la production des tenues militaires et autres accessoires, présente, après la reconfiguration du secteur, des perspectives de développement prometteuses. Il a indiqué dans ce sens que le complexe enregistre depuis 2012 des résultats jugés probants. Et de citer en exemple la nette augmentation de la production. «Elle est passée de 2 millions à 4 millions de mètres carrés de tissus en 2014», a précisé le responsable. Et de souligner : «Ces résultats se sont également répercutés positivement sur le chiffre d'affaires. Au cours de 2014, le chiffre attendu dépasse les 1,12 milliard de DA, une performance jamais atteinte dans le secteur de l'industrie textile.» Le DG a ajouté : «Le complexe est parvenu à dégager une valeur ajoutée et un excèdent à même de supporter les charges d'exploitation.» En ce qui concerne la ressource humaine, le responsable a indiqué que les effectifs du complexe s'élèvent à 421 travailleurs. «Pour pallier le départ en retraite de certaines compétences, la direction a établi un plan de recrutement et de formation, en collaboration avec l'Anem et la direction de la formation professionnelle», a-t-il fait savoir. Non sans informer au passage que «quelque cinquante travailleurs sont actuellement pris en charge au niveau du centre de formation, ouvert au sein même du complexe». Il a rappelé par ailleurs que le plan d'investissement colossal élaboré par la direction de la fabrication militaire du MDN pour l'acquisition d'équipements modernes, donnera à ce fleuron de l'industrie textile nationale les moyens de reconquérir des parts de marché. Pour ce faire, «il est prévu la réception, au cours du 1er trimestre 2015, des premières machines», a annoncé Abdellaoui. «Ce sont des métiers à tisser, une ligne d'enduction universelle, une imprimeuse numérique à grande largeur et des laboratoires d'analyses», a cité le DG. D'après ce dernier, l'installation de ces nouveaux équipements permettra d'augmenter sensiblement les capacités de production et d'améliorer la qualité des produits. Ce qui offre «de nouvelles perspectives à même de développer de nouveaux produits techniques tel que le Nrbc, un produit de défense contre le nucléaire, la radioactivité, les bactéries et enfin les produits chimiques», a précisé enfin Abdellaoui. Z. A./Agence
