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À l'étranger, le savant algérien est une lumière !
Editorial
Publié dans La Tribune le 04 - 08 - 2015

Sur une webradio algéroise, un chercheur algérien, exilé aux Etats-Unis, nous apprend que des scientifiques bien de chez nous sont devenus leaders dans la Sillicon Valley. Ils ont remplacé les Indiens et les Pakistanais, récupérés par leurs Etats. Cette information montre en premier lieu que les Algériens, qui ont atteint le niveau d'excellence dans le domaine de la recherche scientifique et technique, n'ont pas leur place dans leur pays d'origine. Elle révèle ensuite que l'Algérie n'est pas en mesure d'offrir à la crème de son élite scientifique exilée les mêmes conditions de travail et de rémunération. Pis encore, qu'elle n'a pas les ambitions scientifiques de pays comme l'Inde ou le Pakistan. Le scientifique algérien reconnu par ses pairs et honoré ailleurs n'est pas prophète en son pays. Ce mésestimé peut même être savant sur Mars.
Chercheur émérite à la Nasa. Grand patron de la recherche médicale
américaine. Traqueur mondialement célèbre du virus du Sida. Et, au pays du Soleil Levant, un Manitou de la recherche en physique. Et last but not de least, un big boss de la robotique. Ou encore l'artisan du succès planétaire de
l'orgasme par Viagra assisté. Histoire de se convaincre qu'Algérien ne rime en rien avec rien, citons comme tête de liste des couronnés, le professeur
Noureddine Melikechi, diplômé de physique de l'Usthb de Bab Ezzouar et membre de l'équipe américaine ChemCam qui a lancé une sonde spatiale vers Mars. Il y a aussi le professeur Elias Zerhouni, formé initialement en Algérie. Radiologue, spécialiste mondialement reconnu de génie biomédical, il a dirigé le programme fédéral US de recherche médicale, à la tête de l'Institut national de santé. Tout aussi prestigieux est également le professeur Mohamed Banat, physicien de l'université d'Alger. Spécialiste de physique atmosphérique et spatiale ainsi que de physique des fluides, il est leader de projet d'une vingtaine de grosses compagnies nippones. Il est aussi superviseur de post-doctorant à la Space and technology agency japonaise. Il y a également le professeur Kamel Youcef Toumi, spécialiste de renommée internationale de robotique et chercheur à la Nasa.
En France, où existe une importante communauté de scientifiques algériens, il y a notamment le professeur Kamel Sanhadji, formé à Alger. Même si son nom a été, injustement, dissocié de ceux de ses confrères français Jean-Louis Touraine et Luc Montagnier, il a énormément contribué aux grandes avancées dans le domaine du VIH. Parmi les grands bienfaiteurs de l'humanité en détresse, il y a par ailleurs le Kabyle Mohamed Sidi-Saïd. Un temps vice-président du géant pharmaceutique Pfizer, il a largement contribué au succès planétaire du Viagra. Lui comme tant d'autres sont des exemples scintillants dans une liste non exhaustive de success-story d'Algériens expatriés depuis les années 1970. Mais, derrière ces leaders, il y a des dizaines de milliers d'autres, formés au pays, qui l'ont quitté pour moult raisons. Cadres de très haut niveau, souvent des scientifiques, partis d'Algérie du fait notamment du terrorisme, mais pas seulement. Bureaucratie, corruption, népotisme, incompétence, terreur psychologique exercée par la médiocratie : autant de bonnes raisons expliquant également l'exil et l'impossible retour au pays. Il y a aussi d'autres motifs, plus spécifiques : l'inadéquation de l'environnement professionnel, le manque d'attractivité de l'Administration et de l'économie, la dérisoire rémunération, misérable en fait, de leurs immenses compétences ou la question de l'équivalence de leurs diplômes. De temps à autre, des voix officielles expriment le vœu de voir un jour les cerveaux algériens de l'étranger revenir au pays. Vœu bien pieux quand on sait que l'Algérie a consacré en 2011 moins de 1% de son PIB à la recherche scientifique et technique.
Choix éloquents dans un pays où un chercheur universitaire touche une prime mensuelle graduée entre 10 000 et 45 000 DA ! Des queues de cerises pour 25 000 chercheurs, dont seulement 1 500 permanents pour 25 centres de recherche ! Cherchez donc l'anomalie et vous la trouverez dans les ... cerveaux !
N. K.


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