Les investissements pétroliers devraient encore baisser en 2016, après d'importantes réductions déjà opérées l'année dernière, a estimé, hier, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol. «Nous observons une pression à la baisse sur les prix du pétrole et il semble que cette pression à la baisse continuera à s'exercer en 2016», a déclaré Fatih Birol lors d'un débat sur l'énergie organisé dans le cadre du Forum économique mondial de Davos. Les investissements pétroliers devraient encore baisser en 2016, après d'importantes réductions déjà opérées l'année dernière, a estimé, hier, le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol. «Nous observons une pression à la baisse sur les prix du pétrole et il semble que cette pression à la baisse continuera à s'exercer en 2016», a déclaré Fatih Birol lors d'un débat sur l'énergie organisé dans le cadre du Forum économique mondial de Davos. L'or noir qui a perdu trois quarts de son prix depuis mi-2014 évolue actuellement sous la barre des 30 dollars le baril en raison d'une offre surabondante face à une demande manquant de vigueur, pénalisée notamment par le ralentissement économique de la Chine. «Ce qui m'inquiète le plus, c'est que les investissements dans de nouveaux projets pétroliers ont été réduits de 20% l'an dernier par rapport à 2014. C'est la baisse la plus forte dans l'histoire du pétrole», a-t-il poursuivi. «En outre, nous anticipons cette année, dans un environnement à 30 dollars (le baril), une baisse supplémentaire de 16% des investissements dans les projets pétroliers», a-t-il ajouté. «Nous n'avons jamais vu deux années d'affilée de baisse des investissements pétroliers», a-t-il souligné. Avant, «quand il y avait un déclin une année - ce qui était très rare - il y avait un rebond l'année suivante». Dans le même temps, la faiblesse des investissements prépare le terrain à «un fort rebond» des prix, car cela amoindrira la production future, a-t-il rappelé. Si ce contexte déprimé est une bonne nouvelle pour les pays importateurs de brut, il pèse sur les producteurs. «Si les prix du pétrole demeurent à 30 dollars en 2016, les pays du Moyen-Orient perdront l'équivalent de 20% de leur PIB, et la Russie 10% de son PIB», a prévenu le directeur de l'AIE.