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Les herbes aromatiques, un commerce fructueux à M'sila
Les vendeurs de «h'chiche» gagnent bien leur vie
Publié dans La Tribune le 02 - 03 - 2016

Un vendeur bien dégourdi peut gagner près de 3 500 dinars par jour et 3 à 4 fois plus pendant le Ramadhan, période durant laquelle ces herbes sont très demandées. Et ces bénéfices sont nets, exonéré d'impôts, car l'activité est informelle
Les vendeurs d'herbes aromatiques en bouquet, comme la coriandre fraîche, le persil ou le céleri, que d'aucuns désignent dédaigneusement par «vendeurs de h'chiche (herbe)», ne roulent peut-être pas sur l'or à M'sila où ils foisonnent, mais gagnent confortablement leur vie. Pourtant, ce mini-business rapporte parfois, selon plusieurs vendeurs «spécialisés» qui ont accepté de répondre aux questions de l'APS, près de 3 500 dinars par jour, ce qui totalise (puisqu'ils travaillent chaque jour que Dieu fait) 105 000 dinars mensuellement (nets d'impôts évidemment), soit bien plus que le commun des fonctionnaires. Un chiffre à multiplier par 3 ou 4 pendant le mois sacré du Ramadhan, avoue Fayçal, un jeune commerçant rencontré à l'entrée d'un marché de la ville.
Ce jeune homme qui réside à la cité Boukhemissa, au nord-est de M'sila, fait dans «l'intégration verticale». Il conjugue, en effet, la vente à la culture de ces herbes. Il explique que la culture de ce type d'herbes sur quelques mètres carrés seulement, suffit à son bonheur, puisque la coriandre fraîche, par exemple, se met à pousser de nouveau dès qu'elle est coupée. Un business qui permet à Fayçal de subvenir, seul, aux besoins de toute sa famille. Certains cultivent ces plantes, très appréciées car «bio», aux pieds des arbres fruitiers de leurs vergers. Une pratique assez répandue dans les régions d'En-Nouara et de Maâdher-Boussaâda (Boussaâda) où l'on exploite généralement de toutes petites parcelles à côté des domiciles. Mieux encore, il se trouve, dans la wilaya du Hodna, des familles qui consacrent des recoins des cours de leurs maisons pour cultiver la coriandre et le persil revendus, aujourd'hui, à 20 dinars le petit bouquet.
Mais il n'y a pas seulement que la coriandre et le persil. Selon Ahmed B., agriculteur à Ouled Madhi, certains paysans se sont spécialisés dans la culture d'épinards (appelé ici salq) sur de vastes étendues, notamment dans le périmètre agricole de Maâdher-Boussaâda. Les feuilles de cette plante lorsqu'elle pousse abondamment à l'état naturel sur les berges des cours d'eau, sont plus petites, mais restent très demandées par les consommateurs.
Certains vendeurs un peu moins futés que les «commerçants producteurs» achètent ces plantes potagères auprès d'agriculteurs avant de les revendre mais voient, dans ce cas, leur marge bénéficiaire rétrécir comme une peau de chagrin, la gerbe achetée à 15 dinars étant cédée à 20 dinars. Il reste toutefois que ces plantes vertes flétrissent rapidement, selon certains commerçants qui relèvent qu'un habitué des marchés «connaît exactement la quantité quotidienne dont l'écoulement est quasi-assuré à chaque saison de l'année».
Durant le Ramadhan, les épinards sont pratiquement boudés et la demande se focalise sur la coriandre et le céleri dont l'écoulement s'accélère vers la fin de l'après-midi.
Il y a également un autre «débouché» que ces vendeurs de «h'chiche» investissent : les restaurateurs spécialisés dans la préparation de la chakhchoukha. Ces derniers, s'agissant d'un plat que l'on ne peut imaginer sans coriandre, en commandent des sacs entiers, ce qui fait l'affaire des commerçants, avoue Fayçal qui approvisionne chaque jour cinq restaurants. Rien, en fait, n'est laissé au hasard car, en été, quand ces plantes vertes qui adorent l'humidité pour rester fraîches menacent de se dessécher, les vendeurs les recouvrent d'étoffes régulièrement humidifiées et le tour est joué.
Les commerçants avertis, assure encore le jeune Fayçal, savent distinguer les plantes correctement cultivées et irriguées de celles arrosées, par certains commerçants «peu scrupuleux», au moyen d'eaux usées. Des «spécialistes» arrivent même à déterminer la zone de culture de la plante en sentant son arôme et savent aussi, en observant les tiges des feuilles, si des fertilisants d'origine animale ont été utilisés ou pas. Ils peuvent également distinguer la plante cultivée en montagne de celle qui pousse sur les plaines chaudes, rien qu'en scrutant les nuances de la couleur des feuilles.
«Vous le voyez bien, vendre des plantes aromatiques, fidéliser ses clients et trouver son compte est un vrai métier !», lance malicieusement Fayçal.
APS


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