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La violence en milieu scolaire n'est pas une fatalité
Une mobilisation générale est nécessaire pour endiguer le fléau
Publié dans La Tribune le 23 - 03 - 2016

Trois ministères ont décidé de joindre leurs efforts pour lutter contre la violence en milieu scolaire. Un phénomène qui prend de l'ampleur et qui inquiète au plus haut niveau. Des écoliers violentés par d'autres écoliers ou par des individus non scolarisés ou des enseignants malmenés par certains élèves, des parents indignes ou même des voyous traînant aux alentours des établissements scolaires, les écoles algériennes sont de plus en plus nombreuses à devenir des endroits dangereux pour ceux qui les fréquentent quotidiennement. C'est pour toutes ces raisons que la convention signée par les ministères de l'Education, de l'Intérieur et de la Défense est la bienvenue pour la majorité des élèves et des parents dont l'inquiétude va légitimement crescendo.
Signée par la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, et le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, cette convention vise à «instaurer la quiétude dans le milieu scolaire pour assurer les conditions favorables à une bonne scolarité» comme l'a déclaré le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales. L'on est tenté par dire qu'il était temps de se pencher sur ce phénomène qui est en recrudescence dans et autour des établissements scolaires. Combien de fois la presse a-t-elle fait écho d'agressions physiques ou verbales dont ont été victimes des élèves ou même des enseignants et membres de l'encadrement scolaire ? Maintes fois, mais ce qui est sûr c'est que les comptes rendus de presse sur le phénomène ne sont pas exhaustifs, tant les journalistes ne peuvent pas couvrir les «incidents» enregistrés dans chaque école sur tout le territoire national.
Il est clair que la réalité est beaucoup plus sérieuse que ne le présente la presse nationale. Le mal est très profond puisque même certains parents s'y mettent. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, l'écolier avait toujours peur que son enseignant ou l'administration de l'école convoque ses parents alors qu'aujourd'hui, c'est l'élève qui convoque l'un de ses parents pour agresser verbalement et même parfois physiquement l'enseignant ou un membre de l'encadrement de l'établissement. Comprendront-ils un jour qu'ils constituent le pire exemple à donner à leurs enfants ? Et qu'ils encouragent leurs enfants par leur attitude indigne à user de la violence, non seulement avec leurs camarades mais aussi avec les enseignants.
Les signataires de cette convention signée jeudi dernier devraient également surveiller certains enseignants et directeurs d'établissements auteurs de mauvais traitements sur des élèves. Des images et surtout des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux montrant la cruauté de ces soi-disant éducateurs envers les élèves. Des éducateurs à sanctionner sévèrement si le ministère de l'Education nationale veut réduire le phénomène de la violence à l'intérieur des établissements scolaires pour la simple raison que certains parents utilisent la violence des enseignants comme justificatif à leur propre violence. Une attitude sauvage inadmissible qui n'éduque pas l'enfant mais le terrorise. Et qui encourage l'élève maltraité à se venger quelques années plus tard. Et ce n'est pas pour rien que la ministre de l'Education a évoqué la nécessité de bannir l'impunité, quand elle a défendu l'idée du dialogue et de la médiation dans un travail de prévention et de sensibilisation.
L'action de la police et la gendarmerie sera d'une grande utilité aux abords des établissements scolaires, dans la mesure où des enseignants et des élèves ont déjà eu à subir des violences à l'extérieur des écoles. Que ce soit de la part d'élèves, d'anciens élèves sanctionnés ou exclus ou même des voyous traînant aux alentours. Elle est également susceptible d'empêcher les trafiquants de drogue agissant comme de véritables vautours autour des établissements scolaires pour fourguer leur poison à des enfants ou à des adolescents psychologiquement fragiles. Là aussi, cette convention signée jeudi dernier pourra faire un travail appréciable dans le sens de la protection des élèves contre les effets dévastateurs de la drogue.
La violence en milieu scolaire n'est pas une fatalité et peut être endiguée si les efforts sont partagés par tous ceux qui sont concernés par l'école et la scolarité des enfants, à commencer par les parents, les enseignants, l'administration. Des actions doivent être menées en direction des écoles, avant même la mise en œuvre de la convention signée par les trois ministères susmentionnés. Les parents doivent toujours rappeler à leurs enfants la sacralité des enseignants et de l'école qu'il faut respecter à toute épreuve. Les enseignants doivent être irréprochables quand il s'agit de leur attitude devant et avec les élèves au moment où l'administration devra être un peu plus mobilisée, notamment sur un volet plus ou moins négligé, à savoir le volet psychologique. Il serait de ce fait utile que le ministère de l'Education engage des psychologues qui seront chargés de la prise en charge des élèves perturbés ou même perturbateurs. Cela pourrait empêcher que la perturbation psychologique de l'enfant ne se transforme plus tard en violence.
M. B.


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