À l'approche des qualifications pour la Coupe du monde 2026, l'Association italienne des entraîneurs (Assoallenatori) a adressé une lettre au président de la Fédération italienne de football, Gabriele Gravina, demandant à l'UEFA et à la FIFA de suspendre Israël des compétitions internationales en raison de la guerre à Gaza. « Ce n'est pas un geste symbolique, mais un choix nécessaire, dicté par un impératif moral », a affirmé Renzo Ulivieri, président de l'Assoallenatori, rappelant que la décision avait été prise à l'unanimité par la direction nationale. Le vice-président Giancarlo Camolese a expliqué auprès de l'agence ANSA : « On aimerait que nous nous taisions, que nous jouions sans rien dire. Mais nous pensons que ce n'est pas juste. » La mort récente de Suleiman al-Obeid, surnommé le « Pelé palestinien », a profondément ému le monde du football. Mohamed Salah, star de Liverpool, a interpellé la FIFA pour avoir passé sous silence les circonstances de son décès. « Le monde est en feu. Trop de peuples souffrent, comme les Palestiniens. L'indifférence est inadmissible », a insisté un autre vice-président de l'association, Francesco Perondi. La prise de position des entraîneurs italiens intervient alors que l'ONU alerte sur la famine imposée à Gaza et que de nombreuses organisations internationales dénoncent un véritable génocide. Le parallèle avec l'Afrique du Sud de l'apartheid s'impose : à l'époque, le boycott sportif avait constitué un levier puissant pour briser l'isolement et délégitimer un régime criminel. Aujourd'hui, face aux massacres et aux destructions massives infligées aux Palestiniens, le silence du monde du sport devient de plus en plus intenable. En appelant à suspendre Israël, les entraîneurs italiens rappellent que le football n'est pas seulement un jeu, mais aussi un espace où se joue la dignité humaine et la conscience universelle.