Conscients de l'importance qu'a prise le management dans l'épanouissement des entités économiques, le ministère de la PME a mis au point un annuaire des cabinets de conseil en management des entreprises activant en Algérie. Ce document, qui vient d'être élaboré par le ministère, en partenariat avec l'Agence allemande de coopération technique (GTZ), est d'une importance capitale, sachant que, de l'avis même des opérateurs économiques, les PME algériennes sont beaucoup plus des entreprises familiales. C'est-à-dire répondant à une logique autre que commerciale et économique. Cet aveu démontre aussi le refus de cette tranche importante de l'économie (des milliers de PME) de s'ouvrir aux quatre fenêtres du pays. Et c'est là que le bât blesse. Car, économiquement parlant, toute entreprise qui n'évolue pas dans le temps est vouée logiquement à une disparition certaine. Le marché et le système économique ne sont plus ceux des «années glorieuses». Vaincre ou disparaître, cette expression revient comme un leitmotiv dans le bouche des économistes. Or, le manque de vision, de perspectives et l'utilisation de techniques de gestion parfois «archaïques» a faussé sérieusement le processus de développement de nos PME, lesquelles, dans le meilleur des cas, arrivent à couvrir leurs dépenses et ne font aucun effort pour se propulser à des niveaux plus élevés et concurrencer ainsi les étrangers. La gestion archaïque a aussi pour résultat la stagnation de toute une économie et l'absence de tout contact ou partenariat pouvant donner lieu à un réseau de PME interconnecté et solidaire (Cartels et trusts) qui serait la base d'une économie épanouie. Les PME algériennes, faute d'une gestion rationnelle, naviguent à vue sans objectif précis à long terme. Et c'est dans ce cadre qu'entre l'initiative du ministère de la PME, qui pourrait, un tant soit peu, encourager les PME à investir dans les moyens humains et à organiser des stages de perfectionnement au profit des cadres à différents niveaux. Cet annuaire, le premier du genre en Algérie, permettra en fait aux PME et autres administrations d'y trouver des informations et des fiches techniques sur 252 bureaux de conseil spécialisés en management et en gestion d'entreprise implantés dans 32 wilayas du pays.Le contenu du document pourrait aider aussi de nombreuses entreprises à «l'élaboration de politiques et de plans d'action pour développer leurs capacités et compétitivité». Parmi les initiatives qui pourraient être des exemples à suivre, il est utile de rappeler le projet lancé par la Confédération algérienne du patronat (CAP). Lequel projet prévoit la création d'une académie algérienne de chefs d'entreprise. C'est un cadre d'accompagnement qui permettra aux entreprises d'améliorer leur production et de conquérir des marchés internationaux, ont assuré les concepteurs du projet. Les futurs managers qui sortiront de cette académie auront une formation adéquate en matière de management et de maîtrise des paramètres des marchés internationaux. Il convient aussi de signaler que les pouvoirs publics ont décidé l'année dernière de créer une école supérieure de management. Dénommée école nationale supérieure de management, cet établissement est placé sous la tutelle du ministre de l'Enseignement supérieur. Il assurera des missions de formation supérieure, de recherche scientifique et de développement technologique dans le domaine du management mais aussi dans celui de la formation des compétences de haut niveau, spécialisée en management des entreprises et des organismes dans tous les domaines de l'activité économique, aussi bien industrielle que des services en intégrant dans le cursus de formation l'expérience sur le terrain.
